A l’occasion d’une conférence de presse conjointe, les directeurs généraux, le 19 décembre dernier, les directeurs généraux de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale et du Fonds national d’aide sociale ont dressé une sorte de bilan de l’exercice échu.
Accompagnés d’un conseiller du ministre de la Santé, Anne-Marie Antchouey Ambourouet, les directeurs généraux de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et du Fonds national d’aide sociale (FNAS), Michel Mboussou et Yvon Ndjoye, ont fait le point des avancées enregistrées dans leur domaine de compétence. Le cadre choisi pour cette rencontre était le Centre hospitalier et universitaire d’Agondjé, symbole des avancées dans ces secteurs sur le plan infrastructurel. Pour planter le décor, le conseiller du ministre de la Santé a reconnu, dans son propos liminaire, que des choses ont été faites, mais que beaucoup reste à faire. «Des innovations ont été apporté en termes d’infrastructures, de ressources humaines et de procédures», a indiqué Anne Marie Antchouey Ambourouet, se référant au centre hospitalier universitaire d’Agondjé et à l’Institut de cancérologie de Libreville, «un établissement qui vient soulager les populations atteintes de cancer : avec la fin des évacuations vers les pays voisins, et où les patients sont traités sur place, bénéficient de la technologie de pointe et surtout du soutien de leurs proches dans cette épreuve».
Evoquant la contribution de l’entité qu’il dirige à la politique sociale, le directeur général de la FNAS a révélé qu’elle a décaissé 1,4 milliards de francs entre octobre 2013 et août 2014 pour le financement des aides sociales aux démunis et handicapés. «Ce financement a été apporté par le FNAS avant le transfert effectif de compétence de distribution des aides sociales à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) qui aura désormais la charge de la gestion de ce dossier», a expliqué Yvon Ndjoye, ajoutant que la structure qu’il dirige a également participé au paiement des frais de scolarité des enfants rencontrant des difficultés pour faire face aux frais d’écolage.
Pour sa part, le directeur général de la CNAMGS a révélé que sa structuire prend désormais en charge les malades atteints de cancer à 100%, les familles en grande précarité ainsi que les frais médicaux aux urgences lorsque le pronostic vital est engagé. De même, les salariés et retraités, ainsi que leurs ayants droit peuvent bénéficier des prestations offertes dans le cadre de la protection sociale et de l’assurance maladie obligatoire. Cette mesure fait suite aux recommandations des Assises sociales, avec notamment le déblocage d’une enveloppe de 250 milliards de francs sur trois ans pour financer la politique sociale et lutter contre la pauvreté qui touche 75 000 foyers gabonais. Désormais les retraités de la CNSS peuvent bénéficier d’une évacuation sanitaire à l’étranger. On n’oublie pas la réévaluation des allocations, qui sont passées de 1000 francs par enfant par mois à 2500 francs puis à 4000 francs par enfant par mois. Depuis le 1er juin, avec paiement effectif en août, elles sont passées à 5 000 francs par enfant par mois. Effectués par titres du Trésor public, les paiements se font deux fois par an.
La CNAMGS a également procédé en 2014 à la révision de la liste des médicaments remboursables. D’usage facile et moins restrictif que la précédente, cette liste consensuelle, intégrant de nouvelles molécules et des génériques de qualité, a pour but de faciliter l’accès au médicament à toutes les couches de la population. Elle tient également compte des maladies les plus fréquentes que sont le paludisme, le diabète, l’hypertension artérielle mais aussi de celles réputées rares et coûteuses comme le lupus ou l’insuffisance rénale.
Moins connu du grand public que la CNAMGS, le FNAS est une des entités de mise en œuvre de la stratégie d’investissement humain du Gabon (SIHG). Etablissement public à caractère administratif, il a pour mission le financement des projets d’activités génératrices de revenus portés par les Gabonais économiquement faibles (GEF), regroupés en association ou coopérative légalement constituée dans les secteurs à fort potentiel d’emplois tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche, le tourisme, l’artisanat, les services et les petites transformations.