L’évaluation des politiques publiques a fait l’objet d’un atelier de sensibilisation, le 20 décembre dernier à Libreville.
La Société gabonaise d’évaluation des politiques publiques (Sogeval) a organisé, le 20 décembre dernier à Libreville, un atelier de sensibilisation à l’évaluation des politiques publiques. Animé par un expert-évaluateur certifié, cette rencontre avait pour objectif d’édifier les participants sur l’importance de cet outil d’aide à la décision. D’entrée, Petit-Lambert Ovono a rappelé que «fortement liée à la rationalisation de l’action publique, l’évaluation vise à déterminer dans quelle mesure une politique publique a atteint les objectifs qui lui sont assignés, et produit les impacts escomptés auprès des publics concernés».
Après cette présentation, le conférencier est entré dans le vif du sujet en dévoilant le cycle d’une évaluation. Ce dernier comprend donc la conception avec l’analyse du contexte, les enjeux et potentiels, la cartographie des domaines d’activités et les objectifs stratégiques. Vient ensuite la décision avec les priorités, la programmation et le rôle des intervenants. Cette étape débouche sur la mise en œuvre, qui englobe la mobilisation des acteurs, la sélection, la reconnaissance, la labellisation, le financement et le pilotage. Puis, vient enfin la phase de clôture, qui concerne le bilan, les analyses et appréciations. Le conférencier a poursuivi sa présentation avec les six étapes qui constituent le processus complet d’une évaluation. Il s’agit du mandat d’évaluation (lettre de mission), du cahier des charges (faisabilité), de la réalisation des travaux (constats et analyses), du rapport d’évaluation (conclusion), des recommandations puis des décisions. Selon Petit-Lambert Ovono, la lettre de mission et les décisions relèvent des autorités publiques tandis que les constats et analyses ainsi que les conclusions sont du ressort des équipes d’évaluation. Enfin, la faisabilité et les recommandations reviennent aux instances d’évaluation.
Ainsi, une évaluation donne-t-elle lieu à une phase dite préparatoire permettant la définition du mandat et du référentiel, la formulation du bilan informationnel, la définition des différentes instances, ainsi que la conception du cahier des charges et des questions évaluatives. Il s’ensuit la phase opérationnelle avec la collecte, l’analyse des données et la formulation des préconisations. Vient enfin la phase de finalisation avec le rapport d’évaluation et la suite à donner aux travaux évaluatifs.
Concluant son intervention, le conférencier a insisté sur le fait que «dans le cadre des politiques publiques, l’évaluation est importante dans le sens où elle permet de répondre aux besoins exprimés par les populations», prenant l’exemple du marché de Nzeng-Ayong, qui est resté inexploité 15 ans durant, car ne répondant pas aux attentes des commerçantes. C’est d’ailleurs pour amener les décideurs à intégrer cet outil que la Sogeval organisera, tout au long de l’année 2015, une série de formations sur l’évaluation des politiques publiques.