Le Comité Welcom Day (CWD), association estudiantine regroupant des étudiants des deux facultés de l’université Omar Bongo (UOB) a animé un point de presse le 20 décembre dernier au sein dudit établissement afin de dénoncer l’état actuel de l’UOB, et demander la libération des étudiants injustement arrêtés.
C’est par la voix de sa Vice-présidente, Jamila Mbengmane Assoume que cette association a souhaité s’exprimer sur l’état critique dans lequel se trouve la plus grande université du Gabon. Le CWD, défendant le droit d’apprendre et le devoir de réussir ne pouvait rester indifférent face à la situation alarmante qui perdure au sein de cette université. Après avoir regretté les incidents qui sont intervenus depuis près d’une semaine déjà, la vice-présidente a tenu à rendre hommage à toutes les victimes de ces événements qui « viennent une fois de plus contribuer à la dégradation de l’image de notre université et porter atteinte au droit d’apprendre pour lequel nous luttons ».
Par ailleurs, face à cette situation, « le Comité Welcom Day se pose les questions suivantes : pourquoi les autorités judiciaires reportent-elles sans cesse les confrontations de nos frères incarcérés ? Pourquoi l’administration rectorale observe-t-elle jusque-là un mutisme ? Comment comprendre qu’il faille toujours que les acquis soient détruits, ne devons-nous pas préserver l’acquis tout en revendiquant ? L’étudiant est-il réel bénéficiaire de ces résultats de cette situation ? A qui profite le crime ? ».
Autant d’interrogation qui nécessite un dialogue fort entre les différents acteurs de l’université. Car, le CWD a rappelé que l’étudiant n’était pas « un voyou, ni un politicien ». Et n’approuve pas l’étiquette d’étudiants instrumentalisés, opprimés ou corrompus. « Ce tableau sombre et mensonger ne reflète pas, nous disons bien, ne reflète pas le fond réel du combat de l’étudiant ». Jamila Mbengmane Assoume a rappelé que l’étudiant reste avant tout un acteur de son environnement académique et social, avant d’inviter « les responsables de l’administration, de la mutuelle, et du Ministère de l’Enseignement supérieur à avoir l’esprit de responsabilité et de dialogue afin de garantir malgré tout le droit d’apprendre et le droit de réussir à tous les étudiants ».