Les longues files d’attente de ces derniers jours devraient laisser la place à une alimentation plus fluide en carburant dans les stations-service où la bousculade est quasiment réduite grâce au fait que le gouvernement ait réussi à contourner le mouvement de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) en important du carburant.
Si certaines stations-service manquaient de stock de carburant à l’issue d’importantes ventes la veille, certaines d’entre elles approvisionnaient les automobilistes selon qu’elles disposaient de gasoil ou de super, a-t-on constaté très tôt ce vendredi dans certains quartiers de Libreville.
L’effet de panique, la peur de de plus utiliser sa voiture, le manque de discipline des automobilistes à la pompe et la mauvaise information relayée par les conducteurs eux-mêmes ont semé le doute et favorisé le stockage de carburant dans les bidons au point de créer de pénuries épisodiques.
Cette situation a entraîné une augmentation du prix du carburant par les détenteurs de bidons aux alentours des points officiels de distribution de super ou de gasoil.
Selon différentes sources, le Gabon aurait importé 7 millions de litres d’essence super et 15 millions de litres de gasoil pour dit-on, pallier à l’arrêt de la production des différents carburants par la Société gabonaise de raffinage (SOGARA), basée à Port-Gentil, et dont les activités sont arrêtées depuis le 2 décembre.
Difficile à ce jour d’évaluer les pertes provoquées par l’ONEP qui selon des sources recoupées pourrait revoir sa position.
L’ONEP avait posé comme préalable à la reprise du travail, la réhabilitation des délégués du personnel de Perenco licenciés en 2013, la résolution de la situation des 53 salariés de STSI mis au chômage pour avoir utilisé leur droit de grève, notamment.
Aujourd’hui, c’est la suspension des prélèvements de la CNAMGS qui a pris le dessus des préalables.