Le porte-parole de la présidence de la République a rappelé à ceux qu’il considère comme des «acteurs politiques en mal de popularité» prônant la haine, la xénophobie, la violence, la déstabilisation des institutions, et préconisent le renversement de celles-ci par la force, que «force reste à la loi».
Le porte-parole de la présidence de la République s’est exprimé après la sortie, la veille, de l’évêque Mike Steeve Jocktane qui a invité les jeunes à se mobiliser derrière le Front de l’opposition pour l’alternance, en vue de faire pression sur les autorités en place afin qu’elles quittent les affaires. Le contexte est que l’on enregistre, de plus en plus, des sorties de leaders syndicaux et de forces politiques qui demandent ouvertement le départ de l’actuel chef de l’Etat, non sans souvent préciser que tous les moyens sont bons pour aboutir au résultat escompté.
Dans cet air du temps trouble, Alain- Claude Billie By Nzé a relevé que malgré les progrès enregistrés avec l’organisation, en 1990, de la Conférence nationale, «il est surprenant de constater que certains acteurs politiques, en mal de popularité et incapables d’affronter le suffrage universel, en viennent à prôner la haine, la xénophobie, la violence, la déstabilisation de nos institutions, et préconisent le renversement de celles-ci par la force. Ce qui s’appelle un coup d’Etat». Pour lui, ces personnes méritent l’épithète de «putschistes». A cet effet il souligne que «ces putschistes sont sans ignorer que des actes d’insurrection sont prévus et punis par la loi gabonaise».
Le porte-parole de la présidence met ces personnes et les médias qui les appuient en garde en rappelant que «ces appels sont relayés par une certaine presse proche de l’opposition». «Les auteurs de ces actes ainsi que les médias qui en assurent le relais devront en répondre devant les juridictions compétentes. Force restera à la loi», a-t-il déclaré, dénonçant le fait que ces acteurs politiques, «habités par des élans putschistes», appellent la jeunesse à des manifestations de rue, «alors que dans le même temps, leurs propres enfants poursuivent des études dans des universités à l’étranger grâce à la fortune accumulée lorsqu’ils étaient aux affaires».
S’exprimant sur les manifestations actuelles des étudiants, Alain-Claude Billie Nzé s’inscrit en faux contre leur caractère académique ou social. Pour la voix de la présidence de la République, «elles se caractérisent en outre par des violences et voies de faits qui ont conduit à des interpellations et à des incarcérations de leurs auteurs présumés». «Ces auteurs présumés ont pour noms Ollo, Ondo, Koumba, mais jamais Ping ni Myboto», a-t-il indiqué avant de se demander si le «destin de certains de nos enfants serait la prison, tandis que celui des autres, les enfants de ces anciens barons, serait la réussite ?».
Abordant le chapitre des syndicats et de leurs grèves, le porte-parole de la présidence s’étonne de leur radicalisation notamment au moment où le gouvernement de la République est en pleine négociation sociale globale avec les partenaires sociaux. «C’est le cas par exemple des perturbations observées dans la distribution des carburants qui sont la traduction de la radicalisation de certains leaders de l’Onep à maintenir coûte que coûte la grève, même si des emplois et l’économie nationale devaient en être menacés», a-t-il explicité, soulignant que ces façons de faire masquent mal des objectifs politiciens.
Alain-Claude Billie Nzé a indiqué que le président de la République condamne toute forme de violence, et demande au gouvernement de prendre toutes les dispositions utiles afin de garantir la sécurité des personnes et des biens, la libre circulation, l’ordre public et le fonctionnement régulier des services de l’Etat. Il a mis en garde certains médias internationaux, comme France 24, qui diffusent sur leurs sites «des vidéos qui trompent la réalité des faits sur le campus universitaire de l’USTM». «Il est à rappeler que les étudiants interpelés par la justice à l’USTM sont poursuivis pour des violences inacceptables sur d’autres étudiants, au nom d’un soi-disant bizutage. Ce sont des faits graves réprimés par le code pénal gabonais aussi bien que par le code pénal français. Aucune manifestation de rue, aussi violente soit-elle, ne peut absoudre la responsabilité des auteurs de tels actes», a-t-il déclaré.