Libreville – Le Directeur général de la pêche et de l’aquaculture au ministère de l’Agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la sécurité alimentaire, Yves Armand Emane a, au nom du ministre Luc Oyoubi empêché, présidé ce mercredi matin, l’atelier de restitution des campagnes d’évaluation des ressources halieutiques, qui ont eu lieu du 9 au 30 mai dernier, dans les eaux maritimes gabonaises.
En vue d’assurer une gestion durable et rationnelle de ses ressources halieutiques, le Gouvernement gabonais a organisé, grâce à l’assistance technique de la FAO (Organisation des nations unies pour l’alimentation), une campagne d’évaluation écosystémique. Elle a été réalisée par le bateau NANSEN dans le cadre du projet EAF NANSEN de la FAO.
Au cours de cet atelier qui s’est déroulé en présence notamment des décideurs nationaux, des pécheurs artisanaux, des armateurs et des organismes internationaux, le Dr Gabrielle Bianchi, fonctionnaire supérieure de la FAO à Rome en Italie, du département de pêche et de l’aquaculture, qui a ouvert le bal des interventions, a déclaré que cette campagne a permis de disposer de données scientifiques sur les ressources halieutiques et sur l’état de l’écosystème marin. Pour elle, ces données peuvent être utilisées dans la planification et l’aménagement de nouvelles zones de pêche.
Pour le Directeur général de la pêche et de l’aquaculture, Yves Armand Emane, cette campagne d’évaluation des ressources halieutiques a marqué la mise en œuvre de l’action 96 du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) prôné par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba. Après avoir exprimé sa gratitude à la FAO, il a rappelé que le PSGE dans son action 96 prévoit une redéfinition des zones de pêche. Celle-ci passe par la connaissance du stock en ressources halieutiques et l’élaboration d’une cartographie temporelle et spatiale de ces ressources.
Il a aussi expliqué que cet atelier est intervenu dans un contexte marqué par une production mondiale de capture en régression. Et par la recherche de quelques pêcheries encore productives dans le monde.
Comme le recommande les grandes organisations de pêche dans le monde, le Gabon a adopté depuis fin 2012, a-t-il affirmé, une approche de précaution pour prévenir l’effondrement de notre stock en ressources halieutiques. A l’écoute cependant de la population et conscient qu’il ne faut pas s’enfermer éternellement dans un principe de précaution, le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a bien voulu lancer cette campagne d’évaluation pour répondre à la sollicitation de nombreux armateurs en vue d’obtenir de nouvelles possibilités de pêche. C’est dans cette optique que cet atelier de restitution a renseigné sur le stock des espèces pélagiques, démersales et en céphalopodes.
Après un jeu de questions-réponses, l’atelier a débouché sur de nombreuses recommandations et mesures d’aménagement de pêche dans le pays.
