Libreville - Cours gelés, voitures et pneus brulés, bref, l’université Omar Bongo a été à l’arrêt dans la matinée du mercredi 17 Décembre, à la suite d’interpellations musclées du président fraîchement élu de la mutuelle, et son secrétaire général.
Nicole Obame et Duffy Minto’o, respectivement président et secrétaire général de la mutuelle de l’Université Omar Bongo, ont été victimes d’interpellations musclées en pleine salle d’audience du tribunal de Libreville, alors qu’ils étaient venu, avec plusieurs d’autres étudiants, en soutien à deux autres leaders de la communauté estudiantine placés sous mandat de dépôt depuis cinq mois, Firmin Ollo Obiang et Célestin Mintho’o, et dont le passage en devant le juge d’instruction était programmé pour ce même jour.
L’imbroglio à l’origine des troubles est intervenu après que le procureur général ait donné des injonctions aux étudiants massés dans la salle d’audience de vider les lieux. Des étudiants ont dans un premier temps tenté d’opposer un refus, en guise de protestation contre l’annonce du renvoie de l’audience programmée ce même jour. Renvoi qui a été assimilé par les amis de Firmin Ollo Obiang, à un quatrième renvoi sans explications de l’instruction de leur leader, dont les preuves soutenant l’accusation qui pèse sur lui, peinent à être fournies, près de six mois après.
Dans le cafouillage qui a suivi, les étudiants ont été repoussés de force hors des limites du tribunal par les gendarmes, occasionnant au passage des vitres cassés et autres dégâts corporels mineurs. Visiblement ulcérés pas cette gestion ‘’policière’’ du différend, les étudiants en courroux ont mis le cap sur l’université Omar Bongo, ou tout a basculé dans la violence.