Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Joseph Moukala Koumba épinglé dans une série des crimes dits rituels
Publié le jeudi 18 decembre 2014   |  Nouvelles du Gabon




 Vos outils




Libreville - Il devient plus qu’inquiétant de vivre au Gabon soit à la capitale ou à l’intérieur du pays. Car les tueurs en série se trouvent disséminé sur l’étendue du territoire nationale. Après l’inculpation il y a quelques années de feu Gabriel Ekomie, sénateur de Kango. Voici qu’un autre sénateur vient d’être épinglé par les agents de la police judiciaire à Tchibanga dans le sud du Gabon, l’homme aurait envoyé à trépas plusieurs personnes, comme pour dire que dans notre pays, ce sont les hommes politique qui tuent au quotidien des paisibles citoyens.

Selon notre confrère Gabonreview, Le sénateur de la commune de Tchibanga, dans la province de la Nyanga, M. Joseph Moukala Koumba, est épinglé pour son rôle de première importance dans une série de crimes dits rituels, d’une abondance jusqu’ici inégalée, ayant fait 21 victimes entre 1983 et avril 2014, date du dernier crime connu dont la victime, feu Sylvestre Mounombi Mihindou, a été retrouvée au village Maraïssava, à quelques kilomètres de Tchibanga, délesté de ses principaux «organes du pouvoir» (langue, cœur, yeux et parties génitales), en même temps qu’il avait été visiblement vidé de son sang.

Il ressort des sources proches des magistrats et OPJ (Officier de police judiciaire) en charge de cette enquête que le sénateur en cause, Joseph Moukala Koumba, a été dénoncé comme étant le commanditaire de ce crime par son frère, Moussavou Micala, inspecteur général des finances et homme d’affaires. En détention préventive à la prison centrale de Tchibanga, ce dernier a lui-même été dénoncé par Florent Boussougou Mouketou, le bourreau.

Serial killer comme on n’en a jamais connu au Gabon, Florent Boussougou Mouketou a avoué de plein gré à ses geôliers de la maison d’arrêt de Tchibanga tous les crimes «rituels» qu’il a commis à Tchibanga et ses environs de 1983 à 2014. Cauchemardesque, la liste des victimes livrée par le tueur en série indique les quartiers ou villages qui ont ainsi été gravement endeuillés et qui vivent depuis dans la psychose absolue. La comptabilité des crimes avoués se présente ainsi que suit :

1983- Joseph Mouloungui du village Bibora

1996- Mme Ekass du village Biniara

1996- Aubin Ngoma du village Makabana

1996- Mme Marie Koumba du village Douvoyi

1998- Miniango à Mongo

1999- M. Brice Mihindou à Tchibanga

2000- Mme Claudine Babongui du village Moukenga

2000- Mme Judith Mamingui du village Ibanga

2002- Rose Moussavou du village Moukenga

2003- Ibouanga Mbape à Tchibanga

2003- Mouity Boupince

2004- Dame Adèle à Binara

2005- Alida Ngouelbi à Moukenga

2007- Nadège Mouketou à Tchibanga

2009- Jeannette Maganga à Tchibanga

2010 Moussounda F. à Tchibanga

2012 Tsono F. à Tchibanga

2013- Jean Louis Nzamba

2013- Maurice Nzigou

2013- Jean Jacques Maganga à Maraisseva

2014- Sylvestre Mounombi Mihindou a Maraïssava.

Pour mémoire, l’affaire par laquelle cette hécatombe a été révélée a fait beaucoup de bruit en mai dernier après l’assassinat de Sylvestre Mounombi Mihindou, un sexagénaire. Rattrapés par la gendarmerie de Tchibanga, Florent Boussougou Mouketou et un certain Mihindou Mvoubou, présumé complice, ont avoué avoir amené leur victime dans une forêt secondaire avant de lui trouer, à coups de couteau, le corps alors qu’il était vivant dans le but de récupérer du sang frais. Ils auraient reçu 1,5 million de francs CFA pour commettre cette barbarie.

Décidés de ramener la sérénité et pacifier la vie dans cette contrée du Gabon où les femmes ont peur d’aller aux champs sans leurs maris lourdement armés et où les jeunes ont cessé de jouir pleinement de leur liberté, de nuit comme de jour, la psychose étant à son comble, les magistrats instructeurs ont rendu une décision pour solliciter la levée de l’immunité parlementaire de Joseph Moukala Koumba, sénateur du chef-lieu de la Nyanga pour le compte du Parti gabonais du centre indépendant (PGCI). Au sénat, les jours qui viennent seront absolument le remake d’un feuilleton déjà vécu avec feu Gabriel Eyéghé Ekomie, sénateur de Komo-Kango, dont l’immunité avait fini par être levé pour avoir été cité comme le commanditaire du meurtre d’une écolière de douze ans, à des fins fétichistes. Chaud devant !

 Commentaires