HIier matin, à 11 heures, alors que le calme régnait à l’Ancienne-Sobraga, et que ceux qui y habitent et travaillent vaquaient tranquillement à leurs occupations, des bruits assourdissants de coups de lance-gaz lacrymogène ont été entendus du côté de l’Université Omar-Bongo (UOB).
Des heurts venaient d’y éclater entre les étudiants et un contingent d’éléments des forces de l’ordre. Par plusieurs dizaines, les étudiants disaient protester contre le report, pour la troisième fois, de la comparution devant le tribunal de deux leaders, Firmin Ollo Obiang et Célestin Mitong Mitong, détenus à la prison centrale de Libreville depuis le 7 juillet dernier, pour flagrant délit de destruction collective d’infrastructures publiques à l’université.
Scandant des slogans hostiles à l’appareil judiciaire, mettant le feu sur des pneus encastrés et érigeant des barricades, ils ont dit être remontés à cause de l’interpellation, hier matin, de deux de leurs camarades, notamment le président de la mutuelle, Nicolas Ondo Obame, et de son secrétaire général, Durphy Minto Ella, alors qu’ils souhaitaient tout simplement prendre part à l’audience.
Du côté du parquet, des informations contraires ont été obtenues. Dans un premier temps, on nous a renseigné là-bas qu’aucune audience publique n’était prévue hier matin pour Firmin Ollo Obiang et son camarade.