Le président de la République souhaite voir la sous-région disposer d’un régiment de forces spéciales pour le maintien de la paix et de la sécurité dans la sous-région.
En attendant la mise en route effective d’une force de réponse rapide aux crises dans le continent, appelée Capacité africaine de riposte immédiate aux crises (Caric), le Gabon évoque l’éventualité de la création d’une «force de réaction rapide dans la sous-région de l’Afrique centrale».
Mais comment y parvenir ? Pas aussi compliquée qu’on peut le croire, l’idée fait son chemin. Il ne manque plus qu’à la matérialiser. Et c’est pour donner vie à ce projet volontariste, que le ministre de la Défense nationale est allé rencontrer le président de la transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, le 16 décembre dernier. Il s’agissait de débattre de l’intention de la région Afrique centrale de s’affranchir de la dépendance internationale et assurer sa pleine autonomie sécuritaire. «Le président Ali Bongo Ondimba voudrait associer ses collègues et pairs de la sous-région à la réflexion concernant la mise en place d’une force de réaction rapide avec la constitution d’un régiment des forces spéciales», a confié le ministre Ernest Mpouho Epigat, relayé par la presse présidentielle centrafricaine.
Les difficultés éprouvées par les gouvernements africains dans la mise en place de la Caric, ou encore dans la constitution totale de la Minusca, essentiellement liées aux ressources humaines, matérielles, et à la formation ne semblent pas émouvoir Ali Bongo, qui, pour l’instant, semble le seul à croire à ce projet qui pour d’aucuns relève d’une utopie à la gabonaise. Car, selon les témoignages postés par un élément de la première compagnie en RCA, le Gabon rencontre des difficultés pour offrir une alimentation de qualité, un suivi sanitaire et des équipements de défense à ses soldats déployés à Bangui. «Nous servons la nation gabonaise et nous sommes traités comme des chiens voir même pire parce que même les chiens ont une alimentation variée et suivie, ils ont des visites médicales et des soins. Nous sommes fatigués. Nous sommes tristes de voir le Gabon se faire rabaisser devant d’autres nations qui ne peuvent même pas lever un doigt devant nous», publie sur son compte Facebook un soldat, ajoutant : «A cause de la vérité que je révèle, j’ignore à quoi je m’expose mais que les Gabonais et les Gabonaises sachent que si un jour il arrive que je sois soumis à une enquête ou a une poursuite judiciaire, ce n’est que la vérité qui est combattue…»