Commentant la note Ba3 récemment attribuée par Moody’s au Gabon, le ministre de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective s’est dit confiant et satisfait.
Dans un contexte plutôt difficile pour le Gabon, qui s’inquiète de la baisse du prix du pétrole dont il dépend en grande partie, la note Ba3 accordée par l’agence Moody’s Investors Service le 12 décembre courant, n’est pas pour déplaire au gouvernement. L’on s’en doutait presque. Réagissant récemment dans les colonnes du quotidien L’Union (n°11708), le ministre de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective s’est montré satisfait et confiant pour l’avenir du pays. «La publication de l’agence Moody’d conforte les autorités gabonaises dans la priorité qu’elles accordent à la gestion prudente des finances publiques dans le contexte actuel de baisse des prix du pétrole, qui pourrait inquiéter les investisseurs internationaux sur les perspectives futures des pays exportateurs de matières premières», a-t-il lancé en guise de commentaire.
Si Régis Immongault est apparu aussi heureux, c’est que, dit-il, «cette décision (…) vient confirmer le classement du Gabon au rang des émetteurs souverains les mieux notés d’Afrique subsaharienne». Aussi, croit-il savoir que «seuls quatre pays d’Afrique (Afrique du sud, Namibie, Botswana, Maurice), (…) présentent un meilleur profil de notation». Affirmant être «convaincu que l’accélération des différentes réformes (…) permettra de relever la notation gabonaise et de rendre la croissance gabonaise plus forte, plus diversifiée et plus inclusive», il estime que le rapport de Moody’s revêt une importance particulière pour l’image que les investisseurs internationaux doivent se faire du Gabon. C’est donc incontestablement «une bonne nouvelle», en ce qu’elle «souligne les atouts du Gabon qui contribuent à renforcer son profil de risque pour les investisseurs».
Pour autant, si les perspectives sont «stables» et que le pays peut compter sur ses autres ressources naturelles et sa relative «stabilité politique», il doit encore convaincre pour conserver ce Ba3 de Moody’s, notamment en améliorant son cadre juridique, et plus particulièrement, sa gouvernance et le climat des affaires. «Le gouvernement (devrait) mettre en œuvre une politique budgétaire prudente, et intensifier les mesures visant à libérer davantage les leviers de la croissance», suggère Régis Immongault. L’idée étant loin d’être dépourvue de sens, il reste désormais à la mettre véritablement en pratique.