Les stations-services ne parviennent plus depuis la semaine dernière à combler les besoins de leurs clients mais le ministère du pétrole a rassuré.
En grève depuis près de deux semaines, l’ONEP (organisation nationale des employés du pétrole) ne baisse pas le ton et depuis la fin de semaine dernière, les conséquences se font davantage visibles. De jeudi dernier à ce mardi matin, des files de véhicules en manque de carburant encombrent les stations-service et créent des embouteillages qui compliquent la circulation. De temps à autre, parmi les clients, des voix s’élèvent. Moteurs arrêtés, à certaines stations, les chauffeurs descendent de leur voiture et forment des attroupements près des pompistes visiblement dépassés par la situation. Certains clients sont munis de gros bidons vides qu’ils souhaitent remplir. Lundi soir, le ministère du pétrole et des hydrocarbures a diffusé sur la chaîne nationale un communiqué interdisant aux stations de servir leurs clients dans ces récipients inappropriés pour contenir des produits pétroliers.
Hormis les embouteillages occasionnés par la colère des pétroliers, à Libreville, le problème de transport s’est amplifié. Ce mardi matin encore, des attroupements de clients en attente d’un taxi étaient très remarquables dans les grandes artères de la capitale gabonaise. Les taxis se font si rares que le tarif déjà assez élevés a quasiment doublé voire triplé dans les zones de grande affluence. Le nombre de piétons a augmenté. Exacerbés par le refus des chauffeurs de taxi, plusieurs personnes choisissent la marche pour parvenir à leur lieu de travail ou à leur école pour les élèves.
Les employés du pétrole veulent le départ des travailleurs étrangers en situation irrégulière ainsi que la réintégration de leurs collègues abusivement licenciés selon le syndicat.
Le communiqué du ministère du pétrole hier soir, annonçait aussi un retour à la normale dès ce mardi. Il est donc possible que les désagréments causés par cette grève prennent fin ce mercredi.