Le virus de la grève vient de contaminer les agents de Bouygues Énergie & Services au Gabon. Ils ont initié, le 16 décembre dernier, pour une durée de 48 heures, un mouvement d’avertissement à l’endroit de leur hiérarchie.
Vent de protestation souffle sur la filiale locale de Bouygues Energie & Services, située à Oloumi dans le 5eme arrondissement de la commune de Libreville. Les salariés de cette entreprise ont entamé une grève de protestation contre des décisions, jugées «autocratiques», de la direction générale à l’encontre de certains d’entre eux.
Ils s’insurgent contre les licenciements économiques d’une soixantaine de leurs collègues et les prélèvements opérés sur leurs salaires pour le compte de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Pour mieux attirer l’attention des autorités sur les menaces qui pèsent sur eux, les grévistes ont érigé des barricades sur la voie, paralysant ainsi la circulation déjà pas très fluide dans cette partie de la ville.
Dans l’ombre d’un système qui se pense tout-puissant, d’importants mouvements sociaux éclosent aux quatre coins du pays. Ils ne sont pas reliés entre eux. Mais ils possèdent quelques points communs, notamment, licenciement abusif, prélèvement de la CNAMGS, révisions des conventions collectives devenues archaïques, non-paiement des primes, etc. Les secteurs privé, parapublic et public sont tous touchés par ce vent de révolte.
Comptant plus de 300 agents disséminés à travers ses deux agences de Port-Gentil et Franceville et au siège de Libreville, Bouygues Énergie et Services a déjà réalisé de nombreux des projets dans le pays, notamment l’éclairage public, la réalisation de la totalité des ouvrages techniques du stade de Franceville. Le groupe réunit trois grands métiers : les infrastructures de réseaux, le génie électrique et thermique, et le facility management. Il accompagne ses clients sur la performance énergétique et les usages en mettant en avant les services numériques.