Estimant que ce mode opératoire comporte de nombreux risques, le gouvernement a annoncé, le 15 décembre dernier, l’interdiction d’acheter du carburant dans des jerricanes.
La grève de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) qui paralyse l’économie du pays a entrainé la presque sécheresse dans les stations d’essence de Libreville et du reste du pays. Pour éviter des pannes sèches et tous les désagréments que cela comporte, les automobilistes et autres consommateurs de carburant ont décidé de faire des réserves. Du coup, devant les stations d’essence, de longues files de bidons et autres jerricanes se déploient. Un mode d’achat et de transport du carburant pas du tout du goût du gouvernement, qui estime qu’il comporte d’énormes dangers, les mauvaises manipulations et fautes d’inattention pouvant être à l’origine de drames.
Le ministère du Pétrole et des Hydrocarbures a donc demandé, le 15 décembre dernier, aux consommateurs de ne plus se procurer du carburant dans les bidons. D’autant que, soutient-il, la pénurie devrait prendre fin le 16 décembre. «La situation redeviendra normale dès ce mardi», annonce le gouvernement dans un communiqué, précisant que d’importantes quantités des produits pétroliers ont été réceptionnées.
Toutefois, à ce jour, les stations d’essence continuent d’être débordées. Les embouteillages sont de plus en plus fréquents aux abords de ces lieux. Et l’on se demande quand cette pénurie prendra-t-elle fin. Même si les négociations se poursuivent, la situation risque d’aller de mal en pis. Et les usagers continueront à recourir aux bidons pour s’alléger la tâche, le gouvernement et l’Onep étant loin de trouver un modus vivendi.
L’Onep exige l’arrêt des prélèvements sur salaires reversés à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAM-GS). Ce syndicat estime que l’assurance maladie spécifique au personnel pétrolier suffit largement et fonctionne mieux que la CNAM-GS dont la liste des médicaments et prestations offertes est largement en deçà des attentes.