L’évêque membre de l’Union Nationale (UN), doit s’exprimer. Du coup, les supputations vont bon train, notamment sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2016.
Sur sa page Facebook, relayée par de nombreuses autres personnes, l’évêque Mike Jocktane annonce, depuis un moment, «une importante déclaration» prévue le 17 décembre courant à Libreville, précisément à Awendjé.
L’affiche placée sur le mur de cet homme d’église et homme politique réputé proche d’André Mba Obame ne renseigne en rien sur l’objet ou le motif de cette déclaration. N’empêche, l’on croit savoir que cette déclaration sera, soit en rapport avec le climat socio-politique actuel et des propositions pour en sortir, soit en lien avec son éventuelle candidature à la présidence de la République lors de la présidentielle prévue, en principe, en 2016.
Sur ce dernier point, la rumeur enfle. L’évêque, membre éminent de l’Union Nationale, serait donc sur le point de faire cavalier seul en se présentant à la prochaine élection présidentielle. Du coup, les supputations sur le leadership au sein de l’opposition vont bon train. «Si Jocktane annonce qu’il est candidat, c’est clair que c’est le début de la déchéance de l’opposition avant 2016», commente un journaliste. Certains voient en cette éventuelle sortie la contestation du leadership de l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine (UA), qui occupe une place de choix au sein du Front de l’opposition pour l’alternance. «Ping ne recueillerait-il pas l’assentiment de tous les membres de cette opposition ?», s’est interrogé un jeune infirmier. Jean Ping n’a cependant pas encore clairement annoncé sa candidature pour 2016. Mais, il a été désigné pour suivre la mise en œuvre des actes du congrès de l’opposition qui s’est récemment tenu à Paris en France.
Quoi qu’il en soit, le processus de désignation d’un candidat unique de l’opposition pour présidentielle de 2016 pourrait d’emblée être parasitée par cette sortie si elle venait à confirmer les extrapolations. Elle pourrait servir de prétextes aux esprits malins selon lesquels la pléthore de candidatures de l’opposition ouvre la voie au candidat du pouvoir. Il y a quelques mois, de retour de Washington où il avait pris part au sommet Afrique/USA, l’homme d’église, qui assume pleinement son rôle politique, déclarait «Ali Bongo doit partir !». A travers une lettre publiée sur son site web, il ajoutait : «Je me dois de dire que les problèmes que rencontrent les Gabonais aujourd’hui, ne sont pas exogènes à ceux qui les dirigent. Il y a un lien de causalité direct». C’est peut-être dans ce sens qu’il orientera son discours.