Près de trois semaines après leur lancement, les négociations sociales conduites par le Premier ministre se poursuivent. Certains participants estiment même que des avancées sont enregistrées.
Ouvertes depuis bientôt trois semaines, les négociations sociales se poursuivent bon an, mal an. En dépit des blocages et de l’âpreté des débats, elles se poursuivent. Faisant le bilan à mi-parcours des travaux, un représentant la sous-commission patronat s’est inscrit en faux contre les rumeurs qui rapportent que les choses n’avancent pas. Gaston Midoungani a expliqué que des propositions seront soumises dans les prochains jours au gouvernement pour appréciation. «Nous avançons, les choses avancent», a-t-il lancé, relevant que «le gouvernement doit avoir de la hauteur dans ces négociations». «Dans des négociations on ne peut pas tout avoir. Mais si on réussit à avoir un peu, c’est déjà encourageant», a-t-il glissé comme pour appeler les partenaires sociaux à lâcher du lest.
Pour sa part, un représentant du secteur public a regretté le fait que quelques personnes mal intentionnées bloquent les discussions. Emmanuel Mve Mba a dénoncé l’instrumentalisation de certains syndicats, rappelant que les populations attendent que des solutions concrètes, visant une amélioration de la qualité de vie, sortent de ces négociations. «Il n’est plus temps d’instrumentaliser les syndicats», a-t-il déclaré, précisant que les travaux se déroulent dans de bonnes conditions.
Suite au décret du 17 novembre 2014 portant création de la commission ad hoc sur le dialogue social, le Premier ministre avait lancé, le 27 novembre dernier, les travaux de cette concertation prévue pour s’étaler sur deux semaines. Rassemblant les forces du monde du travail ainsi que le gouvernement, ces travaux visent à examiner le quotidien des travailleurs afin de trouver les solutions idoines, durables et définitives à leurs récurrents problèmes. Daniel Ona Ondo avait émis le vœu de voir sortir de ces assises des «propositions concertées, solides, durables et soutenables en lieu et place des solutions partielles du passé, des demi réponses aux problèmes posés ou des petites solutions sectorielles et limitées dans le temps».