Attendue le 15 décembre 2014 conformément aux prévisions et aux assurances données par le Premier ministre, la distribution du carburant n’est toujours pas revenue à la normale dans les stations-service comme prévu.
Ils étaient nombreux comme depuis près d’une semaine déjà, ces automobilistes qui ont effectué le déplacement des stations-services, le 15 décembre dernier, pour se ravitailler en carburant. Grande fut leur surprise de constater que le retour à la fluidité habituelle n’était pas effectif. De quoi donner raison à ceux qui n’ont accordé aucune crédibilité au communiqué de la primature rendu public le week-end écoulé.
De fait, il semble évident que les éléments ayant permis au Premier ministre d’apprécier l’impact de la grève déclenché le 2 décembre dernier par l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) et les effets dommageables de cette situation sur les usagers semblent tous erronés et loin de la réalité. «Nos dirigeants pensent que les menaces, les intimidations et les mensonges suffisent pour faire plier la population. Ils peuvent payer les grands cabinets pour altérer les vraies notations de l’économie, mais pas notre quotidien et la vérité est là il n’y a toujours pas de carburant», a lancé Gildas Boukandou pétrolier.
Selon l’Onep, l’unique raffinerie du pays est à l’arrêt depuis le 3 décembre dernier. Afin de pallier cette situation, le gouvernement aurait décidé d’importer du carburant de Côte-d’Ivoire, d’Angola, voire du Tchad lorsque certains ne citent pas la Guinée Equatoriale et de réquisitionner les pompiers pour suppléer les travailleurs qui exercent leur droit de grève. «Le pouvoir est dos au mur : les pertes sont énormes, le prix du baril de pétrole est en forte baisse. Les recettes attendues ne seront pas au rendez-vous. L’argent prévu pour le payement de la Prime d’incitation à la performance est en train d’être utilisé pour l’achat de carburant. Il y a des fortes chances que la PIP du quatrième trimestre ne soit pas payée normalement», a affirmé l’Onep sur sa page Facebook.