Lorsque l'aquaculture représente un potentiel considérable évalué à 60% de l'offre des produits de la mer dans d'autres pays, au Gabon, ce taux ne dépasse pas les 1%. Une situation qui pourrait être réversible grâce à l'appui des autorités de l'Union Européenne (UE) qui, en fin de semaine dernière, se sont engagées à accompagner le Gabon dans le développement de ce secteur.
Les chiffres révélés par Luc Oyoubi, le ministre de la Pêche et de la Sécurité alimentaire lors de la commission mixte Gabon-Union Européenne (UE) qui s’est tenue en fin de semaine dernière, parlent d'eux-mêmes et invitent à mettre en place des initiatives pour accroître le rendement de la pêche afin de diminuer les importations en produits de ce secteur.
Dans les villages où la pêche est sensée être au cœur des activités des villageois, c'est le poisson issu de l'importation qui alimente la consommation journalière.
« Si l'on veut prélever de manière raisonnable, et économiser les ressources au profit des importations, la conséquence logique c'est de développer la troisième composante de l'offre, l'aquaculture, qui est encore à un niveau embryonnaire », préconise Luc Oyoubi, le ministre en charge de cette question.
Toutefois, ce développement ne pourrait se faire sans l'implication des acteurs, une clairvoyance sur leur activité, et une valorisation de la profession. Car même si les autorités de l'UE se disent prêtes à accompagner le Gabon dans cet élan de développement, la partie gabonaise aura plus à jouer que les partenaires.