Dans son rapport publié vendredi 12 décembre 2014, l'agence de notation Moody's Investors Service a attribué la note de "Ba3" au Gabon pour sa situation économique stable et ses bonnes prévisions de croissance, malgré le déclin de la production pétrolière à venir et l'augmentation de la dépense publique.
L'économie gabonaise se porte plutôt bien. En témoigne la note de "Ba3", attribuée vendredi 12 décembre 2014 par l'agence anglaise Moody's Investors Service, pour sa situation économique stable et ses bonnes prévisions de croissance malgré certaines contraintes.
Attribuée pour la première fois au Gabon, cette note serait, selon l'agence anglaise, la combinaison des facteurs de solidité et des contraintes observés sur la capacité du Gabon à régler ses dettes.
Parmi les facteurs positifs, il y a entre autres, un bilan financier solide, la faible vulnérabilité du pays face aux chocs extérieurs en raison de son appartenance à la zone CFA, ainsi que les perspectives solides de croissance.
Cependant, les disparités socio-économiques, la faiblesse des indicateurs de gouvernance économique et la dépendance de l'économie nationale vis à vis du pétrole, restent les principaux obstacles qui pèsent encore sur l'économie gabonaise.
En dépit de ces données statistiques relatives, les perspectives économiques du Gabon vont demeurer stables.
Pour l'agence Moody's Investors Service, malgré l'augmentation de la dépense publique suite à l'investissement, mais aussi à la baisse à venir de la production pétrolière dont les recettes contribuent entre 50% et 60% au budget de l'Etat, les grands atouts du Gabon seront notamment les mécanismes mis en place par le gouvernement pour stabiliser l'environnement économique et le niveau d'endettement.
Avec un PIB estimé à plus de 20.000 dollars/An et habitant, en parité avec le pouvoir d'achat, l'économie gabonaise se classe au 24ème rang des pays notés par Moody's.
Bien que les réserves budgétaires cumulées représentent 10% du PIB, l'agence anglaise fait observer que les statistiques gabonaises ne permettent pas, selon le FMI, de préserver suffisamment les recettes et l'équilibre budgétaire du pays contre le risque d'un choc sévère sur les cours des matières premières (pétrole, manganèse, uranium).