La grève déclenchée la semaine dernière par l’Organisation nationale des travailleurs du pétrole (ONEP), principal syndicat des employés du secteur pétrolier perturbe sérieusement les activités sur l’ensemble du pays, notamment à Libreville, la capitale où la pénurie de carburant dans les essenceries entraine une augmentation des prix chez les taximen.
Un trajet qui coûte d’habitude 200 FCFA à 300 FCFA est multiplié par trois, a constaté APA ce lundi.
Les conducteurs de taxi disent qu’ils sont obligés d’augmenter les prix parce qu’ils peuvent passer deux jours sans pouvoir s’approvisionner en carburant.
Depuis vendredi dernier, des voitures dorment dans les essenceries pour espérer avoir du gasoil ou de l’essence.
« Dimanche, j’ai veillé tout la nuit pour prendre du gasoil à station. Le carburant notamment le gasoil est arrivé vers trois heures du matin », a déclaré un taximan, visiblement dépité ce calvaire que leur fait subir les agents du pétrole ;
Pour faire face aux engorgements devant les stations, les militaires ont été déployés pour assurer l’ordre.
Samedi dernier, au cours d’une conférence de presse, l’ONEP a décidé de durcir le mouvement face au refus du gouvernement d’engager des négociations.
L’ONEP revendique principalement la suppression des cotisations des agents du secteur pétrolier à la Caisse nationale d’assurance maladie universelle mise en place par les pouvoirs publics.
Ce puissant syndicat estime qu’ils ont déjà des assurances maladies dans les différentes sociétés d’assurances privées.
Les grèves déclenchées par l’ONEP s’élèvent souvent à des nombreux milliards de FCFA de perte pour l’économie du pays.
Le pétrole contribue pour plus de 60 pour cent du budget de l’Etat, indique-t-on.