Alors qu'ils avaient pris part depuis le 26 novembre 2013 aux travaux en commission portant sur l'examen des paiements de la Prime d'incitation à la fonction enseignante (Pife) et des vacations, les délégués de la Convention nation nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) ont décidé de suspendre leur participation auxdites assises au motif que leurs collègues du Syndicat de l'éducation nationale (Sena) et de l'Union syndicale des enseignants du Gabon (Useg) ne devraient pas prendre part à la réflexion.C'est un coup de massue qui vient d'être porté aux travaux en commission qui ont pour objet de débattre sur les questions liées au paiement de la Pife et des vacations, débutés depuis le 26 novembre 2013 sur instruction du Premier ministre, Raymond Ndong Sima pour tenter de résoudre la crise qui secoue le monde de l'éducation.
Après avoir pris part au début des travaux voilà une semaine, les délégués de la Conasysed ont décidé depuis mardi 3 décembre de suspendre leur participation auxdites commissions. Ils s'insurgent contre la présence à ces assises de leurs collègues et membres du Sena et de l'Useg, estimant que ces derniers ne devraient pas prendre part aux discussions.
Pourquoi ce soudain revirement? Quel est le but visé par les membres de la Conasysed? En quoi la présence de leurs collègues du Sena et de l'Useg constituerait-elle une gêne?
Quoi qu'il en soit, pour Patrick Moundounga, directeur de cabinet adjoint du Premier ministre et coordonateur de la Commission sur la vérification des bénéficiaires de la Prime incitative à la fonction enseignante (Pife), « le retrait des travaux des membres de la Conasysed ne remet pas en cause leur poursuite dès lors que le quorum est largement atteint avec la présence des délégués des deux autres centrales, et qui ont pris l’engagement de travailler en vue d’obtenir des résultats ».
« Ce retrait n’entache en rien la sérénité de ces travaux qui sont analysés et pris au sérieux par tous. En revanche, il revient aux membres de la Conasysed de tirer toutes les conséquences de leurs actes. S’agissant des bénéficiaires de la Pife qui auraient été oubliés ou ayant des réclamations à faire, il est demandé à ces derniers de se rapprocher des délégués d’académie provinciale (DAP) dans les meilleurs délais en indiquant, dans la mesure du possible, la période concernée depuis 2010 », a renchéri Patrick Moundounga.
Au vu de ces derniers évènements, la crise dans l'éducation connaitra-t-elle une issue favorable dans un délai proche ? D'autant qu'à ce jour, les enseignants membres de la Conasysed réclament le départ pur et simple du ministre de l'Education Séraphin Moundounga.
Pour rappel, ces travaux instruits depuis le 26 novembre 2013 par le Premier Ministre visent à démasquer ceux qui auraient frauduleusement perçu la Pife sans en avoir le droit.
