La capitale économique, Port-Gentil dans l’eau depuis le début de la petite saison des pluies. Une situation aux conséquences graves pour les populations.
De Matanda, à l'ile Mandji, en passant par Santa Barbara, Fatima et Siby, le constat est le même. La pluie fait rage et cause de nombreuses inondations dans les ménages, bouche les caniveaux tout en provoquant d'énormes dégâts sur les voies.
« Circuler à Port-Gentil en cette période de pluies n'est pas chose aisée. On a toujours peur de rester coincé dans un trou sur la voie. Comme vous le constatez, les routes sont usées, les nids de poules se forment partout. Ca devient périlleux de circuler », nous explique un automobiliste.
« Pour nous les élèves, la situation est plus difficile, surtout pour ceux qui n'ont pas de parents véhiculés. Même si on se lève tôt, dès qu'il y a ne fût ce qu’une petite pluie, la voie de sortie est engloutie par l'eau. Ici à l’entrée de Santa Barbara, il y avait une poubelle avant. Après le nettoyage de cette décharge par les agents de propreté, quelques résidus sont restés et ont formé la boue. Du coup, dès qu'il pleut comme c'est le cas depuis plusieurs jours, la route est bloquée, et pour aller en cours soit, on porte des habits de maison qu'on ira changer au portail de l'école », confie Alain Ngoma, lycéen.
« La situation nous échappe avec ces pluies. Savez-vous que nous sommes souvent surpris de constater qu'en ouvrant la porte, les eaux ont envahi la concession la nuit? N’eut été la barrière que j'ai mise devant la porte, on serait dans l'eau présentement. Si vous tournez dans la ville, vous vous rendrez compte que la situation est quasiment la même pour tous », a relaté un habitant de l'île Mandji.
La vie à Port-Gentil en cette période de pluies est difficile. Durant la visite de la ville, des riverains nous ont appris qu'il y a quelques mois, certains membres de leurs familles sont morts, noyés accidentellement dans les eaux près de leurs habitations. D'autres ont été électrocutés car à cause de la pluie, un poteau électrique avait cédé, causant des dégâts dans la zone cette année-là.
Au regard de la situation, on se demanderait à quand la réalisation d'un vrai réseau d'évacuation des eaux ?