Libreville - Il y a quelques semaines, les membres du Front Uni, mouvement de l’opposition gabonaise, avaient effectuer une marche vers le tribunal de première instance, déposer une plainte contre, Ali Bongo Ondimba sur son acte de naissance objet de polémique au Gabon, depuis la sortie du livre de Pierre Péan.
A la faveur d’une conférence de presse tenue à Libreville samedi dernier, le tribunal de première instance se déclare incompétent au sujet de la requête des membres du Front Uni de l’opposition, contre le président Ali Bongo Ondimba pour inscription en faux (faux acte de naissance).
Lors de la rencontre avec la presse, le procureur de la Libreville, Sidonie Flore Ouwé a déclaré que le Président de la République en exercice ne peut être poursuivi que devant la Haute Cour de justice, une juridiction non permanente. Du coup, le tribunal de Libreville a déclaré la procédure irrecevable pour défaut de qualité des requérants et multiplicité d’intérêts.
S’appuyant sur l’article 78 de la constitution, Sidoni Flore Ouwé a rappelé que seul le parlement, les institutions constituées peuvent saisir la Haute Cour de justice pour acte de haut trahison et de violation de serment.
Pour le caractère sacré de la fonction, le Président de la République ne peut pas être attrait devant un tribunal de droit de commun. C’est une disposition qu’on trouve dans les pays du monde. Le tribunal de Libreville ne pouvait pas donner l’autorisation d’assigner le Président de la République a expliqué Mme Ouwé.
Le 18 novembre dernier, l’opposition gabonaise, représentée par certains de ses leaders, Messieurs Jacques Adiahénot, Casimir Oyé Mba, Luc Bengonne Nsi , avait introduit une requête auprès du tribunal civil, pour inscription de faux au sujet de l’acte de naissance jugé faux du Président Ali Bongo Ondimba. Un feuilleton qui est loin d’atteindre son épilogue.