Les responsables de la Chambre de commerce, les chefs d’entreprises du secteur public et privé et les organisations partenaires de la mise en place de la Bourse de la sous-traitance et de partenariat du Gabon (BSTPG) ont lancé ce projet le 12 décembre dernier à Libreville à l’occasion d’une assemblée générale constitutive.
En présence du président de la Chambre de commerce, Jean-Baptiste Bikalou, du directeur de la Bourse de la sous-traitance du Sénégal, Mamadou Sow, des représentants de l’Onudi et de nombreux partenaires financiers, l’assemblée générale de la Bourse de la sous-traitance et du partenariat du Gabon ( BSTPG) s’est tenue le 12 décembre dernier à Libreville. A cette occasion, le secrétaire général adjoint du ministère des Mines, de l’Industrie et du Tourisme a déclaré : «L’un des moyens pour accélérer le processus d’industrialisation est le développement de la sous-traitance et de partenariat du Gabon et du transfert de technologies qui favorisent la promotion des PME-PMI, la création d’emplois et l’émergence des grappes industrielles intégrées et compétitives».
Précisant que le gouvernement souhaite que la Bourse de la sous-traitance permette d’établir le lien nécessaire entre les multinationales et l’économie locale, notamment dans les clusters et les zones économiques spéciales, Solange Itsitsa a rappelé que cette bourse est envisagée comme le moyen d’assurer la création d’une plus grande valeur ajoutée et un partage de prospérité. «En favorisant l’insertion des PME-PMI dans les chaînes d’approvisionnement des grands groupes, elle permettra ainsi la substitution d’importations et la réduction de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur», a-t-elle affirmé, reconnaissant que cette bourse vise au final le développement de l’entrepreneuriat national, l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs et l’éclosion de champions nationaux.
Alain Rempanot Mepiat, directeur de la Chambre de commerce du Gabon, en s’adressant aux chefs d’entreprises, leur a rappelé qu’ils sont les garants de la réussite de ce projet. «C’est vous qui déciderez de faire exécuter une fraction de votre marché par une micro, petite ou moyenne entreprise», a-t-il lancé, les assurant de la bonne exécution des travaux par ces micros, petites ou moyennes entreprises adjudicataires du fait du soutien d’un bureau de vérification qui sélectionnera les sous-traitants sur la base de leurs qualifications.
Figurant parmi les principales recommandations du forum national de la sous-traitance pétrolière des 2 et 3 mai 2014 et de la Stratégie nationale d’industrialisation adopté en 2013, la Bourse de la sous-traitance et du partenariat du Gabon, fruit d’un partenariat public-privé, aura pour missions de promouvoir et développer des pôles de sous-traitance et de partenariats dans les différents secteurs industriels. Elle aura également à renforcer la participation des nationaux aux activités de production de biens et de services via le renforcement des capacités, la formation, la participation aux événements à caractère commercial (foires, expositions, conférences, etc.). Elle devrait faciliter l’accès aux marchés pour les micros, petites et moyennes entreprises en termes de circuits de commercialisation, tout en favorisant la coopération entre elles et les grandes entreprises.
Pour que cette Bourse ne le soit pas que de nom, dans les prochaines semaines, le gouvernement devrait permettre l’adoption d’une loi sur la sous-traitance. Elle ferra en sorte que 30 voire 40% des marchés publics, en termes de sous-traitance, soient conclus par le canal de la BSTPG. Après cette assemblée générale, les responsables de la BSTPG se sont retrouvés pour leur premier Conseil d’Administration.
