Les perturbations dans la distribution du carburant perdurent à Libreville, la capitale gabonaise, où de longues files d’attente s’étaient constituées depuis les premières heures de la matinée. En début de soirée, encore, les automobilistes recherchent des points de ravitaillement car contrairement au communiqué de la Primature, es perturbations se ressentent de manière notable.
Dans le communiqué de la Primature diffusé vendredi dans le quotidien l’Union, le retour à la normale pour les livraisons d’essence était prévu dans l’après-midi. Mais il n’en était rien. Si une partie de la production pétrolière du Gabon était à l’arrêt, les stations-service distribuaient leurs dernières réserves jusqu’à leur rupture, à cause d’une grève de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), principal syndicat des employés du secteur pétrolier au Gabon.
Selon des sources concordantes, Total Gabon et Shell Gabon qui totalisent environ la moitié de la production gabonaise, estimée à 230.000 barils par jour, ont vu leurs activités fortement perturbées ces derniers jours, écrit l’AFP. La production de Total aurait ainsi chuté d’environ 50%, et une reprise progressive des activités de production est attendue.
A Shell Gabon, 80% de l’activité est perturbée entrainant l’arrêt d’une bonne partie de la production. Notons que depuis le 2 décembre, la Société gabonaise de raffinage (Sogara) a arrêté ses activités.
Le pétrole est la principale source de revenus du pays avec une participation à hauteur de 60% du budget de l’Etat. L’ONEP regrouperait entre 4000 et 5000 travailleurs, rappelle-t-on.