En marge du sommet de Lima sur le climat, les organisations non gouvernementales et les confessions religieuses invitent la population planétaire à faire pression sur les négociateurs afin qu’ils s’accordent sur l’engagement de parvenir à la généralisation des énergies propres.
Après le succès de septembre dernier, dans la marche pour exiger des dirigeants du monde des décisions fortes contre le réchauffement planétaire, les organisations de la société civile récidivent. Elles invitent la population mondiale à signer une pétition en ligne dont l’objectif est d’éliminer définitivement la pollution due au carbone. «Les activistes les plus chevronnés disent qu’il n’y a jamais eu autant d’espoir que les choses avancent», indiquent ces ONG, qui ajoutent : «Si nous obtenons des négociateurs qu’ils s’engagent à éliminer complètement la pollution due au carbone, ce serait un énorme progrès. Faisons en sorte que les lobbies ne puissent pas défaire ce que nous avons acquis».
Selon les scientifiques, l’échec des négociations en cours à Lima au Pérou n’est pas permis au risque d’assumer un inéluctable changement climatique, catastrophique et hors de tout contrôle. «Si nous sommes assez nombreux à agir, ils sauront que nous sommes vigilants et que nous voulons qu’ils restent fermes sur l’objectif de 0 carbone et 100% d’énergies propres», estiment-ils.
Cette urgence de parvenir à un consensus qui dépasse «les intérêts et comportements particuliers», a également été soulignée par l’Église catholique qui s’est fait représenter à Lima par une dizaine d’évêques des cinq continents. Les évêques ont publié une déclaration commune, signée notamment par Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes et président de Pax Christi France. Ils y insistent sur les «impacts dévastateurs» du réchauffement climatique «sur la sécurité alimentaire, la santé et l’immigration» ainsi que le « grand nombre de souffrances dans les peuples, à travers le monde». Pour ces ambassadeurs de l’Église catholique, la responsabilité de cette situation réside principalement «dans les systèmes économiques globaux dominants, qui sont des créations humaines». Ils accusent notamment « les effets destructeurs d’un ordre financier et économique basé sur la primauté du marché et du profit, qui a échoué à mettre l’être humain et les biens communs au cœur de l’économie ».