La majorité, réunie le 8 décembre dernier, dans le cadre de ses concertations périodiques a voulu mettre un terme aux rumeurs faisant état de la possible défection de certains membres de ce collectif de partis agrégés autour du président de la République.
La majorité, réunie le 8 décembre dernier dans le cadre de ses concertations périodiques, a voulu mettre un terme aux rumeurs qui font état de la possible défection de certains membres de ce regroupement de partis soutenant l’action du président de la République. Au cours de cette rencontre consacrée à la revue de l’actualité nationale et internationale, la Majorité républicaine pour l’Emergence a tenu à ôter le doute dans les esprits de ses membres, militants et sympathisants quant aux présomptions de grincements de dents dans ses rangs.
Ne voulant pas laisser perdurer les rumeurs persistantes sur les supposées discordances dans la majorité, les membres de la majorité ont précisé que tout va bien entre les personnalités dont on annonce la prochaine défection et le reste du groupe. En clair, la majorité se veut soudée «n’en déplaise aux détracteurs qui propagent la rumeur selon laquelle certains d’entre eux, en l’occurrence les présidents du RPG et du CLR, respectivement Paul Mba Abessole et Jean Boniface Asselé, bouderaient, voire auraient quitté la majorité». «Ces derniers ont réaffirmé leur engagement à œuvrer en faveur de la consolidation dudit regroupement, en vue de sa contribution à la réalisation des objectifs visés par le projet de société sur la base duquel ils soutiennent le président de la République, Ali Bongo Ondimba, depuis 2009», note la majorité dans un communiqué sanctionnant la réunion.
N’empêche, se souvient-on, pendant la dernière campagne pour les Locales, le président du Centre les libéraux réformateurs (CLR) n’avait pas eu de mots assez durs pour vilipender la liste dans laquelle celle qui est devenue son supérieur hiérarchique à la mairie de Libreville ne figurait qu’en 8ème position. Proférant des menaces à peine voilées, des critiques à l’égard du PDG, tout en se montrant conciliant avec le président de la République, Jean Boniface Assélé avait laissé planer voire entretenu l’idée d’une éventuelle démission de la majorité. Si ses coups de gueule contre le PDG et certains de ses ténors sont monnaie courante, on n’oubliera pas que le parti au pouvoir n’a pas été tendre avec le CLR lors des dernières consultations électorales.
Pour ce qui est de Paul Mba Abessole, l’on se souvient qu’en ralliant la majorité, il espérait contribuer à impulser un «nouveau départ» à ce groupe. Or, l’homme prévient, désormais, contre les risques d’une absence de démocratie. Quand en 2010, il rallie l’actuelle majorité, il croit faire d’une pierre deux coups : se rendre utile et tirer un profit personnel de son positionnement. Aujourd’hui, il déchante. A ses yeux, les choses sont d’une limpidité cristalline : le pays est «bloqué» et le seul moyen d’en sortir est de «déterminer ensemble le contenu de ce que nous appelons notre bien commun».
Ce sont là autant de petites piques qui ont laissé entrevoir un éventuel délitement de la majorité, d’autant plus que ces deux personnalités et leurs formations politiques demeurent les seuls vrais poids lourds venant en appui au PDG.