Réagissant au tableau sombre dressé par l'Agence de notation internationale Fitch Ratings qui attribue au Gabon, la note souveraine de BB- et dresse par la même occasion, une "perspective négative" pour le pays, Régis Immongault, ministre de l'Economie estime que "le Gabon peut faire faire face à la baisse des prix du pétrole".
Selon les perspectives de l'Agence de notation internationale Fitch Ratings, la baisse des prix du pétrole et de la production qui ont connu en 2014 une chute de 10% pourraient continuer à baisser en 2015 et peser lourd sur l'économie nationale.
De ce fait, les fonds dédiés aux investissements, l'apparition des arriérés de paiement qui viendront amplifier la dette de l'Etat, la baisse de la croissance économique et du budget annuel sont autant d’indicateurs qui fragiliseront l'économie nationale.
Mais les autorités en charge de l'économie nationale restent confiantes et estiment que "le Gabon est préparé à subir sans impact majeur, le choc sur les prix du pétrole".
"La croissance de l'économie restera forte l'année prochaine, malgré une baisse durable du prix du pétrole. Notre prévision de croissance pour 2015, confortée pour l'essentiel par celle du FMI lors de sa dernière mission, a été fixée à 5,7% avec un prix moyen du baril à 80 dollars (…) Je tiens à préciser que même à 65 dollars le baril, la croissance restera forte, autour de 5%. En outre, le budget de l'Etat pour 2014, déjà largement exécuté, ne sera affecté qu'à la marge par la chute des cours depuis septembre", souligne Régis Immongault.
En dépit de ces prévisions qui confortent l'avenir du Gabon, les autorités publiques disent avoir également calculé cet impact négatif. Pour surmonter cette éventualité, 200 milliards de francs issus du budget 2015 seront consentis à titre de réserve
Elle permettrait, à en croire les autorités publiques, de compenser l'année à venir la baisse du prix de pétrole dont la variation pourrait avoir une incidence sur l'économie nationale.
"Le Gabon entend mener à l'avenir, comme il l'a fait au cours des dernières années, une politique budgétaire rigoureuse qui prend en compte la réalité des cours pétroliers". Cette politique sera renforcée par l'action des investisseurs dont le rôle, permettrait de "faire face à la baisse actuelle des prix du pétrole" a conclu le ministre de l’Economie nationale.