Le compteur électrique du quartier général (QG) de l’ancien Premier ministre a été arraché du mur où il était fixé dans la nuit du 8 au 9 décembre dernier, alors qu’une conférence de presse y était annoncée. Acte de vandalisme, non-paiement de facture ? Les commentaires vont bon train.
«Qui peut retirer un compteur de la SEEG (Société d’eau et d’énergie du Gabon – ndlr) sur une maison si ce n’est un agent de la SEEG ?» Telle est la question qui agite les réseaux sociaux suite à un acte qui, pour l’entourage de Jean Eyéghé Ndong, relève du vandalisme, voire de l’intimidation. Mais, de quoi s’agit-il ?
Rentré de France où il a pris part, du 5 au 7 décembre dernier, à un congrès de l’opposition en vue de la mise en place d’une stratégie pour l’alternance, l’ancien Premier ministre a constaté que le compteur électrique permettant l’alimentation en énergie de sa permanence politique à Nkembo, dans le 2ème arrondissement de Libreville, a été arraché. Depuis lors, les interrogations fusent. Surtout que la configuration actuelle de la ligne ne permet pas se lancer sur la piste de la SEEG. Car, s’il s’agissait d’un compteur ancien modèle, le tableau permettant sa fixation au mur serait toujours en place. Et s’il s’agissait d’un compteur de type Edan, il aurait été plus facile de le bloquer de manière électronique. Dès lors, certains écartent la piste d’un acte commandité par la SEEG, préférant parler de vandalisme. En tout cas, cet acte fait d’autant plus jaser que cet espace devait servir de cadre à la conférence de presse du Front de l’opposition pour l’alternance le 9 décembre courant.
Pour les partisans de l’opposition, il ne fait cependant l’ombre d’aucun doute que cet acte est l’œuvre de la majorité, accusée d’avoir commandité ce «coup foireux». «Ils ont atteint la Champion’s League de la honte. Le sommet de la honte», lance un internaute ne contenant plus sa colère.
Vice-président de l’Union Nationale, parti d’opposition passé à la semi-clandestinité depuis sa dissolution, Jean Eyéghé Ndong est un ténor de la scène politique nationale. Aux côtés d’autres leaders de sa famille politique, il vient d’assigner le président de la République en justice pour «inscription de faux en écritures publiques».