Comme on s’y attendait, après quatre jours d’assises, le congrès de la Convention de la Diaspora Gabonaise (CDG) s’est achevé ce dimanche 07 décembre 2014 avec pour leitmotiv le renversement des institutions de la République avant la tenue de l’élection présidentielle de 2016.
Réuni dans le très chic quartier de la Défense à Paris, à l’initiative de la CDG, avec la participation très active de l’opposition gabonaise, essentiellement les membres du Front uni, des acteurs de la société civile et des syndicats, le congrès de la diaspora gabonaise a débouché sur la signature d’une charte appelant au départ d’Ali Bongo avant l’élection présidentielle de 2016.
Une situation qui jette le débat sur le sérieux de nos acteurs politiques de l’opposition qui réclament à cors et à cris, des avancées démocratiques et qui, dans le même temps, s’inscrivent dans une logique de recul de celle-ci.
Ce, d’autant plus que les responsables de cette convention ne disposent d’aucune légitimité ou assisses électorales pour s’exprimer au nom des Gabonais. Encore moins pour appeler à une insurrection populaire.
Contrairement à des nations comme le Mali, le Sénégal ou encore l’Algérie où les membres de la diaspora jouent un rôle essentiel en apportant leur expérience, leur moyens financiers pour développer leur pays, la nôtre, composée essentiellement d’anciens étudiants envoyés à l’étranger aux frais du contribuable gabonais, mais qui ne sont jamais rentrés au bercail se complait pour venir construire le Gabon. D’autres encore font dans le militantisme en espérant obtenir une nomination au pays, oubliant que contrairement à Omar Bongo qui distribuait des postes et prébendes aux leaders de la diaspora gabonaise, à l’ère d’Ali Bongo, l’heure n’est plus à la politique politicienne, mais au réel développement de notre pays.
Il est bien facile de crier à la révolution avec des slogans très « patriotes » sur Facebook, au chaud dans son petit appartement, bien à l’abri. Bien facile également de pousser le Gabonais lambda dans la rue, tandis qu’on est soi-même au calme, à des milliers de kilomètres de là.
Que tous ces révolutionnaires rentrent au pays combattre sur le terrain, et proposer des solutions concrètes aux problèmes des Gabonais.
Car comme diraient certains, « trop de discours tuent le discours » !