Plusieurs dizaines d'opposants gabonais sont à Paris jusqu'au dimanche 7 décembre. A l'initiative de la Convention de la diaspora gabonaise de France, les représentants de formations d'opposition, de la société civile ou encore des syndicats sont réunis depuis ce samedi matin dans un Congrès pour l'Alternance. Objectif : échanger des idées, des contacts et définir une stratégie pour contrer le président Ali Bongo et son parti le PDG.
Répression, gabegie, mauvaise gouvernance : au premier jour, l'opposition a égrainé une longue liste de griefs contre le pouvoir. Mais la polémique du moment était dans tous les esprits : l'adoption supposée du président Bongo et son origine étrangère.
Luc Bengone Nsi, candidat à la présidentielle de 2009, avait porté plainte à l'époque sur cette question. « Ali Bongo s’est fait établir un faux acte de naissance, assure Luc Bengone Nsi. Les gens ont voulu en faire un secret d’Etat. Non, on ne peut pas faire un secret d’Etat à ce niveau : Ali Bongo pour nous ne doit pas être là où il est ».
« Si le Burkina l'a fait... »
Ex-hauts responsables et ministres participent. Ainsi, certains craignent un risque de divisions interne. Marc Ona, coordonateur du mouvement citoyen « ça suffit comme ça » met en garde. « On leur a demandé de taire leurs égos. Les égos vont apparaître quand on aura mis le système dictatorial de Bongo dehors. Tant que l’animal n’est pas à terre, ce n’est la peine d’aiguiser les machettes pour le dépecer ! »... suite de l'article sur RFI