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Grève de l’Onep :L’état des lieux
Publié le samedi 6 decembre 2014   |  Gabon Review


Grève
© Autre presse par DR
Grève de l’Onep :L’état des lieux


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Après cinq jours de grève sur l’ensemble du pays, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) dresse un état des lieux de son mouvement qui devrait aller crescendo.

Précisant d’entrée qu’elle ne mettrait pas de l’eau dans son vin, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), a fait le point de son mouvement d’humeur lancé le 1er décembre sur l’étendue du territoire national. «La balle est toujours dans le camp du Premier ministre qui a accusé réception d’une correspondance précisant clairement notre position», affirme l’Onep. Dans le document publié le 5 décembre courant, on apprend que du côté de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP), où l’ensemble du personnel syndiqué est en grève, on observe des mouvements de camions chargés par le personnel non gréviste (personnel permanent non syndiqué et personnel temporaire). Dans ces conditions, l’Onep «ne peut mettre en place le service minimum réglementaire, puisque l’entreprise, par cette activité, l’assure déjà elle-même».

Selon le syndicat, «la conséquence c’est qu’en voulant coûte que coûte fonctionner normalement, ils vont rapidement épuiser leurs stocks», et après, ironise l’Onep, «nous verrons s’ils vont transformer l’eau salée de l’Atlantique en hydrocarbures». A Total Gabon par contre, l’arrêt des activités de production est confirmée, notamment à Coucal depuis le 2 décembre à 6 heures avec un impact pour l’export des sociétés Addax, Perenco et Maurel & Prom…» A ce constat s’ajoute un arrêt du travail sur la plupart des sites off-shore (Torpille, Grondin, Anguille, etc.), où l’Onep note cependant «le refus de la plupart des chefs de sites Total Gabon de faire arrêter proprement les installations comme suggéré par les salariés affectés à ces sites avant leur arrêt de travail. Ces chefs de sites seront seuls responsables de l’arrêt brutal de leurs plates-formes d’ici là».

Au niveau de Shell Gabon, l’Onep fait état de 80% de l’activité de production arrêtée depuis le 1er décembre et annonce que «le reste suivra». Contrairement aux autres entreprises, «le comité de crise interne a été chargé de convenir du service minimum et Shell Gabon démontre en cette occasion qu’elle est une entreprise qui respecte le droit de grève en étant très coopérative», se réjouit le syndicat, qui souligne l’alignement sur la grève de l’ensemble des entreprises œuvrant dans les secteurs connexes, avec «service minimum pour toutes les entreprises de catering».

Aussi le puissant syndicat indique-t-il qu’«Addax sera obligée d’arrêter sa production du fait du suivi de la grève à Coucal et Shell», déplorant cependant un courrier de menace adressé à tout le personnel. Ce dernier sommant «tous les grévistes de restituer téléphones, ordinateurs portables, clés et autres, et aussi à quitter les sites sous peine de poursuites judiciaires et de se voir facturer tout ce que chacun aura consommé durant la grève, y compris les commodités d’hébergement». Pour l’Onep, il s’agit là d’un cas de harcèlement grave jamais vu sous nos latitudes et face auquel il ne peut rester sans réagir.

Et l’Onep de continuer son état des lieux avec un arrêt partiel de la production à Perenco, depuis le 3 décembre, qui devrait aller crescendo tandis qu’à Maurel & Prom, la production d’Onal va être arrêtée du fait de la fermeture de Coucal. Même son de cloche à Oil Lybia Gabon SA, où la grève se poursuit à Port-Gentil, Ndjolé et Owendo. Au niveau du dépôt de Lambaréné, l’activité est complètement à l’arrêt. La paralysie est également palpable à l’aviation civile où il a été constaté un arrêt des vols de la compagnie aérienne Afric Aviation dû à des difficultés d’approvisionnement en carburant. Enfin, de longues files d’attente de véhicules faisant la queue dans les stations-services sont observables dans toutes les villes du Gabon, témoignant ainsi de l’impact de la grève qui devrait gagner en intensité.

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