Une organisation caritative africaine de protection de la faune a annoncé avoir débloqué 10 millions de dollars de Fonds de réponse d'urgence pour enrayer les massacres d'animaux sur le continent.
La African Wildlife Foundation (AWF) a déclaré jeudi que ces fonds serviraient également à mettre fin au trafic de produits de la faune à l'étranger et à éliminer la demande d'ivoire et de corne de rhinocéros.
"Ce fonds de réponse d'urgence soutiendra chacun des projets ciblés pour protéger les populations prioritaires d'éléphants, de rhinocéros et d'autres animaux", a déclaré le directeur général d'AWF, Patrick Bergin, dans un communiqué publié à Nairobi, et d'ajouter que ce don de 10 millions de dollars sur trois ans de l' organisation caritative égalait le montant initialement promis par les États-Unis et la Chine, deux des plus grandes économies au monde.
Cet argent servira à financer des efforts pour lutter contre le trafic de produits de la faune à différents niveaux de la chaîne d'approvisionnement de cette activité, aussi bien en arrêtant des braconniers et trafiquants qu'en renforçant la sensibilisation en Asie, de manière à réduire la demande de produits tels que l' ivoire et la corne de rhinocéros.
Ce don survient alors que le nombre d'animaux tués chaque année par des braconniers s'élève à des dizaines de milliers d'éléphants d'Afrique, et un nombre sans précédent de rhinocéros d'Afrique.
"Pour stopper cette crise définitivement, nous devons injecter des ressources rapidement et habilement dans les efforts qui arrêteront les braconniers et les trafiquants dans leur élan", a déclaré M. Bergin.
Les fonds consacrés par les gouvernements à la lutte contre le trafic de produits de la faune sont parfois freinés par la bureaucratie, tandis que les fonds d'urgence de l'AWF ne connaissent pas ce problème, a-t-il dit.
Selon AWF, jusqu'à 35 000 éléphants sont tués chaque année par des braconniers pour alimenter le marché noir de l'ivoire.
"Nous travaillons depuis des années à sécuriser de vastes espaces intacts pour permettre à la faune de survivre et prospérer sur le continent africain malgré sa modernisation et son dynamisme économique, cependant si nous n'éliminons pas ces menaces urgentes sur les éléphants, les rhinocéros et d'autres animaux, nous n'aurons plus de faune pour habiter ces espaces", a déclaré M. Bergin.