Selon un rapport publié par la firme d'audit et de conseil PricewaterhouseCoopers, les dépenses de l'Afrique sur les infrastructures, devraient atteindre 180 milliards $ par an d'ici 2025. « Les secteurs qui bénéficieront des plus grosses allocations sont ceux des transports (36%) et de l’énergie (30%). A ce rythme, la région devrait conserver ses 2% de parts sur le marché global de l'infrastructure », a expliqué Jonathan Cawood, le responsable du service Projets d'investissements et Infrastructures chez PricewaterhouseCoopers Afrique.
Le rapport s'est appuyé sur un questionnaire envoyé par la firme d'audit à plusieurs acteurs majeurs du secteur de l'infrastructure en Afrique : « L’abondance des ressources naturelles, les récentes découvertes de gisements de minerais, de pétrole et de gaz, les changements démographiques et politiques ainsi qu’un environnement plus favorable aux investisseurs incitent ces derniers à se tourner résolument vers l’Afrique» a expliqué M. Cawood, ajoutant que la bonne nouvelle supplémentaire est que de nombreux grands groupes se sont dits intéressés à se repositionner sur l'Afrique.
Le chemin ne sera cependant pas facile, et de nombreuses personnes interrogées ont fait part des défis qu'il faudra surmonter. Le premier sur la liste est celui du financement. Viennent ensuite les contraintes liées à la bonne gestion des affaires publiques par les pays et ceux en rapport avec la stabilité dans certaines régions. « Un développement pérenne ne pourra cependant être garanti qu’en améliorant le choix et la préparation des projets, en coopérant de manière plus étroite et en consolidant la confiance », indique Jonathan Cawood.