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La mise en garde de Guy Bertrand Mapangou
Publié le jeudi 4 decembre 2014   |  Gabon Review


Guy
© Autre presse par DR
Guy Bertrand Mapangou, ministre de l`interieur et de la sécurité


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Responsables de partis politiques et d’associations à caractère religieux sont, une fois de plus, dans le collimateur du ministre de l’Intérieur qui les menace de représailles s’ils ne se conforment pas à la loi.

Soucieux de la stricte application de l’article 16 de la loi n°16/2011 du 14 février 2012 portant modification de la loi n°24/96 du 6 juin 1996 relative aux partis politiques, le ministre de l’Intérieur adresse un carton jaune aux responsables des partis politiques.

Dans un communiqué publié le 3 décembre dernier, Guy Bertrand Mapangou rappelle, en effet, que «les partis politiques déclarés exercent librement leurs activités dans le cadre fixé par les textes en vigueur. Ils doivent respecter les principes démocratiques, la souveraineté nationale, l’ordre public, préserver et consolider l’unité nationale». Se voulant précis, il indique que l’organisation de toute réunion publique est subordonnée à une autorisation préalable indiquant le but, le lieu, le jour et l’heure de la réunion et faisant connaître les noms, prénoms, qualité et domiciles des organisateurs. Et de poursuivre sa communication en ajoutant que les organisateurs d’une réunion publique sont astreints à l’obtention d’une autorisation préalable du ministère de l’Intérieur en sa qualité de garant de l’ordre public, au lieu de confiner cette démarche à une simple information.

«La quiétude et la paix sociales que nous appelons de tous nos vœux sont à ce prix», souligne-t-il, avant de rappeler, sur un tout autre plan, que conformément à l’article 54 de la loi sus indiquée, «le parti suspendu ou le parti qui n’a pas réuni son congrès dans le délai statuaire perd son droit à la subvention nationale. Il est à nouveau éligible à la subvention après régularisation de sa situation». Au regard de qui précède, Guy Bertrand Mapangou invite les partis politiques à bien vouloir se raviser au risque de se voir appliquer les dispositions légales en la matière.

Après avoir mis les points sur les «i» en ce qui concerne les partis politiques, le ministre de l’Intérieur se tourne vers les églises de réveil, qui restent sourdes aux plaintes et autres récriminations des populations sur les nuisances sonores. Ministre du culte et de garant de l’ordre public, il lance une ultime mise en garde à leur endroit pour qu’elles observent les présentes prescriptions et procèdent à l’insonorisation de leurs lieux de cultes, rappelant au passage que la Loi fondamentale en son titre préliminaire, qui traite des principes et des droits fondamentaux, dispose que la «liberté de conscience, de pensée, d’opinion, d’expression, de communication, la libre pratique de la religion, sont garantie à tous, sous réserve du respect de l’ordre public».

Ce communiqué stipule clairement que tout contrevenant à cette mise en garde s’expose à des mesures conservatoires allant jusqu’à la suspension des activités. Rappelant aux leaders religieux que la Constitution énonce également en son 2 que «le Gabon est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale.», le ministre de l’Intérieur s’étonne et s’insurge contre les intrusions maintes fois observées des leaders religieux qui n’hésitent pas, au cours de leurs prêches, à se prononcer ou prendre positions sur d’autres questions.

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