Le nouveau Directeur général du groupe Total, géant pétrolier français, arrivé mercredi à Libreville pour une visite de travail de 24 heures, a été reçu dans la journée par le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a annoncé le porte-parole de la présidence gabonaise Alain Claude Bilie By Nze.
M. Bilie By Nze n'a donné aucun détail sur le contenu de cet entretien.
Cependant, les relations entre le Gabon et Total ne sont jalonnées de quelques crises, à l'exemple du dernier avis de redressement judiciaire au pétrolier suite à des incohérences dans ses journaux comptables.
Le 14 février 2014, le ministère gabonais de l'Economie et de la Prospective a adressé un avis de redressement fiscal. Il est assorti d'un avis de mise en recouvrement partiel à la suite du contrôle fiscal dont la société a fait l'objet au titre des années 2008 à 2010.
Le montant mentionné dans l'avis de redressement fiscal est de 805 millions de dollars, dont 387 millions de dollars font l'objet de l'avis de mise en recouvrement partiel.
Total Gabon avait considéré ce redressement fiscal comme étant "dénué de tout fondement et contestait ainsi fermement l'ensemble des chefs de redressement et les montants associés".
Cet avis a gravement détérioré les relations entre la compagnie et l'Etat gabonais. Dans un communiqué du 15 novembre dernier, Total Gabon, filiale du géant français, a annoncé la fin du redressement fiscal sans indiquer s'il a versé de l'argent à l' Etat gabonais ou pas.
Total Gabon, producteur historique de l'or noir au Gabon, est détenu à hauteur de 58,28% par le groupe Total, de 25% par la République gabonaise et de 16,72% par le public.