Le ministre de l'Intérieur, Jean-François Ndongou, par arrêté n°0008/MISPID/SG/DGAT/DTCL, vient de convoquer, pour dimanche prochain, la tenue d'un nouveau vote dans le département du Ntem ( Bitam). Toute chose qui vient remettre en cause le scrutin du 12 janvier ayant vu porté Lambert Edou Edou ( PDG) à la tête de cette collectivité locale. Une décision qui ne manquera pas de susciter des interrogations, surtout pour le concerné. Le feuilleton du renouvellement du bureau du Conseil départemental du Ntem ( Bitam) dans la province du Woleu-Ntem vient de connaître un nouveau rebondissement.
Le ministre de l'Intérieur, Jean-François Ndongou, a sorti hier un arrêté ( n°0008/MISPID/SG/DGAT/DTCL) portant convocation du conseil départemental du Ntem pour l'élection des membres du bureau. Mettant en cause l'élection organisée dimanche dernier ayant vu le candidat auto-proclamé du PDG, Lambert Edou Edou, porté à la tête de cette collectivité de la province du Woleu-Ntem.
Ainsi, les 31 conseillers départementaux du Ntem devront à nouveau se retrouver le 19 janvier prochain pour une session spéciale. Une décision, certainement motivée par le rapport du préfet du Ntem, qui semble faire l'affaire du vrai choix de la hiérarchie de l'ancien parti unique, Grégoire Edzo'O Ndong. Lequel se voit offrir une opportunité d'assurer la présidence dudit Conseil.
Toutefois, la décision de la tutelle, même si elle parait couper la poire en deux, devra susciter des interrogations auprès des populations du Ntem. Surtout sur le rôle des uns et des autres dans l'ajournement de la précédente session spéciale. Comment en sont-ils arrivés à la situation dont personne ne peut garantir l'issue?
Le 12 janvier dernier, 30 conseillers sur 31 sont présents de cette collectivité locale du Septentrion. A savoir 16 Pédégistes et 14 indépendants. Supervisant la séance, l'autorité d'administration, procède à l'installation du bureau de l'élection : le président, Moise Beyeme B'Ovono ( le plus âgé des conseillers), et son rapporteur, Paul Olui Zue ( le plus jeune). Ensuite, au moment de passer à la phase de candidatures, des dissensions surgissent. Deux candidats se déclarent du côté du parti au pouvoir.
Celui des instances de Louis, Grégoire Edzo'O Ndong, et Lambert Edou Edou. Face ces divergences, le préfet aurait décidé d'arrêter le processus, malgré le refus de la majorité des élus présents dans la salle. Mis en minorité par les siens, Grégoire Edzo'o Ndong, avec cinq conseillers lui étant favorables, décide alors de sortir de la salle.
Les restants, 24, arguant qu'aucune disposition légale ne permettait à l'auxiliaire d'administration de mettre un terme à ces travaux, prennent la décision de les poursuivre. Dans une sorte d'union de circonstances, sur fond d'intrigues, le vote va donner le résultat suivant: président, Lambert Edou Edou (PDG), 1er vice-président, Memine-Me-Zue (Indépendant), 2e vice-président, Jean Mba Mba (PDG) et 3e vice-président, Gilbert Obiang Mve. Tous plébiscités par l'ensemble des votants.
En tout cas, fort d'une majorité de sièges, soit 24 conseillers ( Pédégistes et indépendants confondus), il y a un risque de coalition des participants à l'élection avortée. Corsant un scénario dont pourrait être perdant le PDG.