On la disait sur le départ, atteinte par la limite d’âge. On la présentait comme affaiblie, diminuée par son quasi-naufrage électoral lors des dernières élections locales. Depuis quelques temps, le secrétaire général de la présidence de la République n’en menait plus large, se sachant plus proche de la sortie que de l’entrée. Et, les supputations allaient bon train. Depuis hier, le verdict est tombé : elle a été remplacée par Etienne Massard Kabinda Makaga.
Annoncé au ministère de l’Education nationale, ce dernier atterrit finalement là où personne ne l’attendait. Présenté comme le monsieur écologie du régime, il occupait jusque-là un nombre impressionnant de fonctions.
Au risque de tomber dans le conflit d’intérêt ou la caricature, il cumulait les fonctions de conseiller spécial en charge de l’Environnement, président du Comité de gestion de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), président de la Commission technique de l’Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANBG), représentant du président de la République au Conseil Climat et directeur l’Agence Gabonaise d’Etudes et d’Observations Spatiales (AGEOS). N’en jetez plus !
Biologiste de formation, réputé arrogant, hautain, d’un tempérament cassant, Etienne Massard Kabinda Makaga semble avoir bénéficié de la logique ethnique qui veut que certaines fonctions soient réservées à des groupes précis. Un peu curieux pour cet homme que l’on dit détribalisé et peu introduit dans la communauté Mpongwè qu’il devra désormais représenter au plus haut niveau de l’Etat.
Si les relations cordiales qu’il entretient avec l’homme fort de la présidence de la République, Maixent Accrombessi, peuvent constituer un atout, il n’en demeure pas moins que son manque de diplomatie, sa trop grande confiance en lui-même peuvent se révéler des handicaps dans ce milieu qu’il fréquente depuis bientôt quatre (4) ans mais qu’il va, à coup sûr, découvrir sous un jour différent.