En service minimum depuis le 27 novembre, les agents des deux médias publics menacent de suspendre leurs prestations si leurs prestations ne sont pas prises en compte.
Principale source de revendication des agents de l’Etat ces derniers mois à Libreville, la Prime d’incitation à la performance n’a pas laissé, non plus, indifférents ceux de Gabon Télévision et de Radio Gabon. En effet, à l’issue de leur entretien du 27 novembre avec le directeur de Gabon Télévision, le Syndicat nationale des personnels de l’audiovisuel public (Synapap), de rentrer dans une grève qui ne sera levée que lorsque toutes les revendications seront prises en compte.
«Nous, agents du ministère de la Communication, sommes surpris d’apprendre que la PIP du 3e trimestre ne nous sera pas payée, au motif que les établissements dans lesquels nous exerçons jouissent d’une supposée personnalité juridique et d’une autonomie de gestion financière. En effet, lors du paiement de la PIP comptant pour le 2e trimestre, nous avons été tous pris en compte. Cela montre bien que l’administration avait conscience de l’inexistence réelle de la fameuse autonomie de gestion financière de Gabon Télévision et de Radio Gabon», a expliqué Aminata Brigitte Ondo.
Et la responsable syndicaliste de poursuivre : «ce matin (27 novembre, ndlr), réunis en assemblée générale, nous avons présenté à la base, l’avancée de ce dossier. Le gouvernement a réagi et a demandé que notre dossier soit réglé. Mais face au retard accusé pour la gestion de notre situation, nous nous sommes rendus devant notre direction générale pour déposer notre préavis de grève qui n’en est même pas un, car il y a un an, nous suspendions notre mouvement de grève. Donc, à cette étape nous entrons en grève, avec un service minimum».
Les agents des deux médias publics ont donc décidé de diffusés les principaux journaux d’information à la radio et à la télévision, respectivement à 19h30 et 20 heures pour une durée réduite de 10 minutes, chacune suivie de plages musicales et de films. Les émissions, reportages et autres interviews réalisés par Radio Gabon et Gabon Télévision seront exclus de toute diffusion durant cette période. «Plus d’émissions ni d’éditions intermédiaires du journal, une seule édition de 20 heures avec une durée de dix minutes c’est ce que nous accordons pour le moment. Si la PIP et la prime de rendement de ne sont pas payées et les reformes appliquées, dans les jours qui suivent, nous arrêterons tout», a averti Aminata Brigitte Ondo. Comme l’a confié un journaliste, Gabon télévision et Radio Gabon fonctionnent désormais comme une agence.
