La campagne électorale pour les locales du 14 décembre prochain a timidement débuté à Libreville, la capitale du Gabon qui sera la ville la plus convoitée pour son juteux budget (14 milliards de FCFA) mais aussi parce qu’elle est la plus grande ville du pays.Environ 600 000 électeurs seront appelés aux urnes le 14 décembre prochain pour élire les conseillers municipaux et départementaux. Ces derniers auront la mission d’élire au suffrage universel indirect les maires, les présidents des assemblées départementales et les sénateurs.Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) a ouverte sa campagne à la place de l’indépendance de Libreville par un meeting de présentation de ses candidats de la province de l’Estuaire dont Libreville est la capitale.
A l’issue de ce meeting, le secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi a dit que son parti est sur de l’emporter pour avoir aligné 40% des jeunes et femmes, le plus gros électorat du pays. Le programme de société du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, plébiscité en 2009 est un autre gage, a soutenu M. Boukoubi.
Pour sa part, l’opposition n’a lancé aucune initiative commune pour marquer le coup. L’ancien Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong, passé à l’opposition, candidat indépendant au fauteuil de maire de Libreville a ouvert sa campagne par une conférence de presse à la chambre de commerce de Libreville.
Il a profité de l’occasion pour présenter ses têtes de listes dans les six arrondissements de Libreville dont Chantal Myboto, épouse Gondjout au 1er arrondissement, Marcel Djabio au 3ème et Olui Zue Memine au 6ème.
La campagne prend fin le 13 à minuit. Le vote à un seul tour aura lieu le samedi 14 décembre prochain.
L’enjeu pour le pouvoir comme l’opposition est de remporter ce premier scrutin organisé dans le pays avec une liste électorale biométrique. Le vainqueur dirigera le Sénat dont le président assure l’intérim du chef de l’Etat en cas de vacance de pouvoir. Le scrutin est surtout un test avant la présidentielle de 2016.