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Dialogue social : Ouverture des négociations sur fond de tension
Publié le vendredi 28 novembre 2014   |  Gabon Review


Dialogue
© Autre presse par DR
Dialogue social : Ouverture des négociations


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Les négociations sociales se sont ouvertes, le 27 novembre dernier, sur climat tendu. Au centre de ce malentendu, le «mauvais choix» de certains membres du bureau de la commission ad hoc, que certains disent ne plus avoir d’assise syndicale.

Suite au décret du 17 novembre 2014 portant création de la commission ad hoc sur le dialogue social, le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, a lancé ce jeudi 27 novembre 2014, dans la commune d’Akanda, banlieue Nord de Libreville, les travaux de cette réflexion devant s’étaler sur deux semaines et qui rassemble, gouvernement, leaders syndicaux et patronat.

En rappelant le souci du gouvernement de réunir les forces vives du monde des travailleurs en vue d’examiner leur quotidien et trouver les solutions idoines, durables et définitives à leurs récurrents problèmes revendicatifs, le Pr Daniel Ona Ondo a émis le vœu de voir sortir, cette fois-ci de ces assises, des «propositions concertées, solides, durables et soutenables en lieu et place des solutions partielles du passé, des demi réponses aux problèmes posés ou des petites solutions sectorielles et limitées dans le temps».

Si le chef du gouvernement a appelé à la sortie définitive du «cycle infernal des grèves à répétition consécutives, des cahiers de charges jamais complètement satisfaits», il s’agit donc de s’éloigner, une fois pour toute, d’une logique récurrente d’affrontement pour entrer dans un cycle d’échange, de concertation, de prévention et d’anticipation.

Pour mener à bien ces négociations, l’ensemble des cahiers de charge des grands regroupements syndicaux, des syndicats autonomes ainsi que les problèmes spécifiques, ont été recueillis. Et Ona Ondo a donné la feuille de route sur laquelle vont reposer les travaux, notamment la révision du code de travail, la renégociation des conventions collectives, l’organisation des élections professionnelles et la mise en place du Conseil du dialogue social. Dans ce menu, figure également en bonne place, l’examen profond du traitement de l’agent public, parapublic et privé, partant ainsi du principe du système des recrutements, de rémunération et de primes, de la revalorisation des pensions et des retraites, la gestion des personnels dits de la main d’œuvre non permanente et du suivi des carrières.

Levée de bouclier

A peine le bureau de la commission ad hoc a-t-il été donné que les participants se sont levés pour protester contre la manière dont ses membres ont été nommés. Pour Pierre Mintsa du Mouvement des syndicats des agents de l’administration publique (Mosaap), «le gouvernement semble vouloir s’amuser en nommant des gens qui n’ont plus d’assise syndicale», citant nommément les trois vice-présidents Martin Allini, Fridolin Mvé Messa et Emmanuel Mvé Mba.

Par ailleurs, les «insurgés» ont dénoncé l’invitation des syndicats et associations qu’ils disent «sortis de nulle part» alors que plusieurs groupes et syndicats, assez représentatifs étaient absents dans la liste. A l’instar du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC). «Ils ont fait appel à des gens qui ne viendront que dire oui et on va faire croire aux Gabonais qu’il y a eu négociations», a indiqué un délégué du syndicat des agents de la Fonction publique.

Et du coup, la tension est montée d’un cran, la grande majorité ayant décidé de boycotter les travaux si cette configuration n’était pas revue, à défaut d’être annulée. Les membres du gouvernement présents et le secrétaire général du gouvernement, Ali Akbar Onanga Y’Obéghé, ont ainsi été contraints de négocier.

Au finish, non seulement on a tenu compte des syndicats non enregistrés, mais aussi et surtout, c’est la configuration de la présidence de la commission ad hoc qui a été revue, en rajoutant deux des leaders des «insurgés» du jour, dont un vice-président et un rapporteur. Le calme revenu, les travaux ont finalement débuté.

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