Paulette Missambou, vice-présidente de l'ex Union Nationale (UN) et Emmanuel Ondo Methogo, cadre du Parti Démocratique Gabonais, ont été entendus dans les locaux de la Police Judiciaire (PJ), dans l’après-midi du mercredi 26 novembre. A l’annonce de cette nouvelle, de nombreux opposants accompagnés de militants et proches des deux figures politiques ont afflué vers la PJ.
Paulette Missambo et Emmanuel Ondo Methogo ont été auditionnés dans les locaux de la Police Judiciaire (PJ) dans la journée du mercredi 26 novembre dernier. Objet de l’audition ? Leur implication supposée dans le lourd dossier de la gestion financière lors des fêtes tournantes dans plusieurs provinces du Gabon.
Concernant la gestion financière des fêtes tournantes dans l'Ogooué-Lolo précisément à Lastourville, Paulette Missambo a livré sa part de vérité, refusant toute responsabilité dans les malversations enregistrées lors de ces grandes manifestations.
C’est la première fois que cette figure emblématique de l'ex Union Nationale (UN) est entendue par la justice, car accusée d'avoir utilisée les fonds liés à l’organisation de la fête de l’indépendance, au profit de sa société Africa Forage, chargée du marché hydraulique à Mulundu, village de l'Ogooué-Lolo.
Accusations que l'ancienne ministre a balayé d’un revers de la main, précisant qu'elle n'était pas propriétaire de l’entreprise susnommée, le responsable de cette société n’étant autre qu’Egide Boundono Simangoye, un hiérarque du Parti Démocratique Gabonais (PDG).
Par ailleurs, Paulette Missambo n'a pas hésité à citer le nom de Guy Nzouba Ndama, actuel président de l'Assemblée Nationale, qui aurait été chargé de la commission provinciale des fêtes tournantes.
A l’annonce de l'audition de Paulette Missambo à la PJ, les membres de l'opposition se sont empressés de crier à la manipulation et à l’injustice, alors que dans le même temps, Emmanuel Ondo Methogo, cadre du PDG, était également entendu.
Pourtant, s'il s'agissait de chercher à incriminer Paulette Missambo en tant que membre de l'opposition, pourquoi les membres de la PJ ne l'ont-ils pas retenu plus longtemps dans leurs locaux ? Cette dernière ainsi qu’Emmanuel Ondo ont été libérés.
Par ailleurs, d’après certaines indiscrétions, c’est par crainte de débordements que les deux ex-ministres, qui auraient dû être placés en garde à vue, ont été libérés après leurs auditions respectives. C’est le ministre de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou en personne, qui aurait ordonné leur libération.
