Le Premier ministre ouvre ce 27 novembre 2014, les négociations sociales.
Depuis la rencontre du 10 novembre dernier, au cours de laquelle le président de la République avait reçu les représentants des centrales syndicales, les choses semblent s’accélérer. Lors de cette rencontre, égrenant les revendications des partenaires sociaux, le chef de l’Etat avait enjoint le Premier ministre d’ouvrir des négociations sociales globales. Depuis cette rencontre, la salle de conférence de l’immeuble Arambo a enregistré plusieurs réunions de travail desquelles est né le cadre réglementaire et institutionnel du dialogue social. Fort de la validation, par toutes les parties, du projet de décret instituant la commission dédiée, le Premier ministre a invité les personnes ayant pris part aux travaux à la cérémonie d’ouverture des négociations qui se déroulera au stade de l’Amitié à Agondjé.
Les syndicats réunis au sein du Mosaap, de l’Aresga, de la Conasysed, entre autres, réclament l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), le relèvement du point d’indice des agents de l’Etat, la suppression de la Prime d’incitation à la performance (PIP), le paiement des primes ainsi que des rappels dus. Des revendications qui ont considérablement ralenti le fonctionnement de l’administration et de certaines entreprises étatiques ou paraétatiques.
Comme indiqué par le chef de l’Etat, il sera donc question de réfléchir afin d’apporter des solutions idoines et concrètes à ces revendications. «Les discussions que vous allez donc poursuivre avec les partenaires sociaux du secteur public doivent aboutir, entre autres, à la mise en place d’un nouveau système de rémunération», avait dit Ali Bongo.
Les attentes des travailleurs, pris à la gorge par la cherté de la vie, restent donc tournées vers ces négociations. «Les prix des denrées augmentent de jour en jour, le prix du taxi est passé du simple au triple voire quadruple. Il était temps que l’on fasse quelque chose pour les travailleurs. Mais ça ne sera as tout. Il faut veiller aussi sur la mercuriale, si non ça sera peine perdue», a déclaré un fonctionnaire de la santé en service à Franceville.