Libreville, le 27 novembre(NVG)- Les anciens ministres sous l’ail Omar Bongo Ondimba, ils ont entendus mercredi dernier dans l’après-midi, par les agents de la Police Judiciaire (PJ). Les deux personnalités sont soupçonnées d’avoir mis la main sur les fonds des fêtes tournantes, dans leurs fiefs politiques respectifs que sont Bitam et Lastourville, selon une source proche du dossier. La justice aurait décidé de les placer en garde en vue au terme de leur audition. Mais cette mesure aurait été annulée in extremis par les tenants du pouvoir, qui craignaient des contestations populaires, les deux personnes s’étant déplacés avec plusieurs de leurs proches.
C’est la première fois que Paulette Missambo déférait à une convocation de la PJ dans cette affaire. La justice soupçonne d’être la patronne de la société Africa Forage, adjudicataire du marché de l’hydraulique villageoise à Mulundu, qui n’a pas réalisé son ouvrage après avoir empoché les financements. Lors de l’interrogatoire, elle a déclaré qu’elle n’est pas la propriétaire de la société incriminée. Elle a indiqué qu’elle est la propriété de l’ancien ministre Egide Boundono Symangoye. C’est à lui qu’il convient de demander des comptes, a conclu Paulette Missambo, ajoutant que la manne des fêtes tournantes était gérée par une commission provinciale chapeautée par Guy Nzouba Ndama, le président de l’Assemblée nationale. Emmabuel Ondo Methogo, lui déférait pour la deuxième fois à une convocation de la PJ. L’année dernière, l’homme avait été entendu sur les faits de détournements d’engins et de malversations financières relatives aux fêtes tournantes. L’ancien vice-premier ministre avait reconnu une part de responsabilité dans la gestion des fonds débloqués.
Pour se soustraire des mailles de la justice, il avait menacé de citer tous les gouvernants qui avaient mis le grappin sur l’argent des investissements. C’est à la suite de ce chantage qu’il avait été laissé en liberté. Selon une source proche, il était prévu que les deux personnalités soit placé en garde à vue. Mais Guy Betrand Mapangou, ministre de l’Intérieur, garant de la sécurité du pays et patron de la police, aurait demandé aux enquêteurs de laisser Paulette Missambo et Emmanuel Ondo Methogo rentrer chez eux pour éviter des troubles. En effet, les partisans des mis en cause attendaient la moindre nouvelle devant les locaux de la PJ, pour décider de la conduite à tenir.