Un vaccin expérimental contre le virus Ebola a été bien toléré et a produit des réponses du système immunitaire chez 20 adultes en bonne santé qui ont reçu un essai clinique de phase un, ont déclaré mercredi les Instituts américains de la santé (NIH).
Le vaccin candidat, co-développé par l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) des NIH et GlaxoSmithKline (GSK), a fait l'objet d'un essai clinique au Centre clinique des NIH à Bethesda, dans le Maryland.
Les résultats ont été communiqués sur le site internet du New England Journal of Medicine.
"L'ampleur sans précédent de l'épidémie actuelle d'Ebola en Afrique de l'Ouest a conduit à une intensification des efforts pour mettre au point des vaccins sûrs et efficaces qui pourraient contribuer à mettre un terme à cette épidémie", a déclaré le directeur du NIAID Anthony Fauci dans un communiqué.
"En nous appuyant sur les résultats positifs du premier essai clinique de ce vaccin candidat, nous poursuivons nos efforts accélérés en vue de mener des essais avec un plus grand nombre de personnes pour déterminer si le vaccin est efficace pour empêcher l'infection par le virus Ebola."
Le vaccin candidat contient des éléments génétiques provenant de deux souches du virus Ebola (Soudan et Zaïre) qui sont acheminés par un adénovirus responsable du rhume chez les chimpanzés mais inoffensif pour l'homme.
L'essai clinique, réalisé en septembre, a porté sur 20 volontaires en bonne santé âgés de 18 à 50 ans. Le premier groupe de dix volontaires a reçu par injection intramusculaire une dose plus faible du vaccin et l'autre groupe de 10 a reçu une plus forte dose du même vaccin, selon les NIH.
Les 20 volontaires ont développé des anticorps contre le virus Ebola dans les quatre semaines qui ont suivi l'injection du vaccin et le taux d'anticorps était plus élevé chez ceux qui ont reçu une plus forte dose du vaccin, selon les NIH.
Les chercheurs ont également découvert que le vaccin a déclenché la production de cellules du système immunitaire appelées lymphocytes T CD8, qui pourraient être un élément important de la protection immunitaire contre les virus Ebola.