Le syndicat national des enseignants et chercheurs (SNEC), des universités, grandes écoles et instituts du Gabon, a déclenché mercredi une grève illimitée, pour exiger le rétablissement des salaires de quatre de leurs collègues suspendus pour avoir participé dans un gouvernement parallèle à celui dirigé par l'actuel président gabonais, Ali Bongo Ondimba.
"Nous ne reprendrons les cours qu'après la remise intégrale, par les services compétents, de tous les bons de caisse aux quatre enseignants chercheurs dont le versement des salaires a été interrompu, depuis quatre ans au motif qu'ils militent dans l' opposition", a déclaré Jean Remy Yama, président du SNEC.
D'après lui, les correspondances adressées par le ministre de l' Enseignement supérieur à ses collègues du Budget et de la fonction publique demandant le rétablissement de leurs salaires, n'ont pas eu un effet positif selon les dispositions légales.
"C'est le gouvernement qui est le premier à bafouer et violer les textes, en gardant les compatriotes dans la précarité, par la suspension abusive de leurs salaires depuis quatre ans, sans aucune forme de procès", s'est-il indigné.
Les enseignants et chercheurs conditionnent également la reprise de toutes les activités au paiement de la prime d' incitation à la performance (PIP), alors que tous les agents de la fonction publique en ont été gratifiés.
Depuis le début de l'année, les universités et grandes écoles du Gabon n'ont jamais connu d'accalmie. Les étudiants se soulèvent en permanence, soit pour revendiquer la bourse soit pour réclamer des meilleures conditions d'études.