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Chantiers de l’émergence: dettes et «tensions de trésoreries» à tous les étages
Publié le mercredi 26 novembre 2014   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Villégiature sur les routes neuves du Gabon


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Si l’Etat assure avoir commencé à payer ses factures, de nombreuses entreprises nationales et étrangères déplorent l’accumulation d’impayés, qui ont causé l’arrêt des travaux dans la plupart des «chantiers de l’émergence».

A l’arrêt depuis des mois, «le train de l’émergence» semble avoir perdu de sa vitesse. Il semble chercher désespérément une gare où procéder au refueling afin de tenir jusqu’en 2016. Chantiers en panne, dispersion d’efforts et promesses non tenues vis-à-vis des partenaires nationaux et internationaux sont devenus sont lot quotidien. Si le gouvernement tient mordicus à rassurer les populations de ce que «les caisses sont au beau fixe», pour de nombreux observateurs, malmenée depuis ces dernières années sans qu’aucune réelle politique de diversification ne soit initiée, «l’économie (gabonaise) s’inquiète» et tend à vaciller. Et cette inquiétude, croit savoir le site de l’AFP, émane de la dette de l’Etat vis-à-vis des entreprises. A Libreville comme à l’intérieur du pays, plusieurs chantiers et projets sont à l’arrêt pour des problèmes de «financement», dit-on. Une situation que le gouvernement tente désespérément de cacher mais que n’a pas niée le ministre des Infrastructures, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, il y a quelques semaines, alors qu’il était interrogé sur la question relative à la «pause» observée dans les travaux du «Champ triomphal». Pour Magloire Ngambia, le gouvernement a été «amené à revoir le plan de financement» de ce projet phare du septennat en cours.

Pourtant, ce symbole du «Gabon émergent», qui vise à transformer le petit port de pêche de Libreville en une marina futuriste avec gratte-ciels, centres commerciaux, île artificielle et tutti quanti, semble désormais hypothétique. A défaut d’être «tout à fait d’accord» avec la société chinoise chargée du chantier, des négociations sont en cours, qui n’augurent pas forcément d’une reprise imminente des travaux. Loin s’en faut. Tout n’est pas rose non plus pour d’autres chantiers. De la Cité de la démocratie aux logements sociaux de Libreville et Port-Gentil, un seul problème est soulevé par les patrons d’entreprises: l’accumulation des impayés. «L’entreprise française Gregori International, chargée de réaliser un golf de luxe, a plié bagage et suspendu le contrat qui la liait à l’Etat. A côté, les ouvriers du groupe de construction turc Enka, qui construisaient un nouveau palais présidentiel, ont abandonné le bâtiment, arrêté au premier étage», rapporte, à cet effet, l’agence de presse française, qui ajoute que «la première entreprise gabonaise de BTP, Socoba, a également mis en «pause» ses chantiers de logements sociaux à Libreville et à Port-Gentil». Stand-by général sur les chantiers de l’émergence pour tenter d’y voir clair avant d’initier un nouveau départ ou égarement du train en chemin ? Des interrogations fusent, qui ne sont pas sans inquiéter les populations et davantage le Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), qui a récemment révélé au terme d’une enquête qu’une dizaine d’entreprises en activité au Gabon cumulaient entre 100 et 200 millions d’euros de créances. Une question de confiance se pose alors.

De son côté l’Etat gabonais se défend de trahir ses promesses, en indexant des «tensions de trésorerie» qui compliqueraient son équation, et seraient dues, à en croire le porte-parole de la présidence de la République, aux grèves à répétition dans le secteur des douanes et au Trésor public. Si Alain-Claude Bilie-By-Nzé assure de la bonne santé de l’économie et notamment des ressources financières dont dispose le pays, un rapport du FMI, lui, rapporte que «les dépenses d’investissement ont triplé avec l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo, qui a multiplié les grands projets, en 2009». Les dettes, quant à elles, sont à leur paroxysme : «Les montants sont tels qu’à un moment, les entreprises ne peuvent plus vivre. D’autant que deux tiers de ces dettes datent de plus d’un an», déplore le président délégué du CIAN, Etienne Giros. «Le train de l’émergence» aurait-il tout simplement perdu de sa vitesse ?

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