Les parents des victimes du crash d’avion de Gabon Express en 2004 ont publié une lettre ouverte à l’endroit du chef de l’Etat. Ces derniers recommandent au président de la République de faciliter la poursuite de la plainte déposée au tribunal qui serait à ce jour sans suite.
Le 8 juin 2004, un avion de Gabon Express s’écrasait au large de Libreville tuant 19 passagers à son bord.
Depuis lors, les familles des victimes réunies en association ont porté plainte auprès du tribunal de Libreville pour demander réparation. Cependant selon ces derniers, cette plainte est restée à ce jour sans suite.
Dans l’hebdomadaire Echos du Nord du lundi 24 novembre, cette association réclame l’arbitrage du chef de l’Etat pour la suite du dossier à travers une lettre ouverte.
« Nous (…) nous avons certainement dû passer les cinq états psychologiques successifs du deuil : le deuil/ déni, la colère/ révolte, la négociation/ résignation, la dépression/ tristesse pour finir enfin par l’acceptation…de l’inacceptable. Cependant, en ce qui concerne les parents des victimes du crash, le point final de la dernière étape du deuil, l’acceptation n’est pas de mise et ne le sera pas tant que l’affaire restera pendante au niveau du Tribunal.
Cette situation est source de tourments lancinants qui, parce qu’elle nous interdit obstinément le répit d’un peu d’oubli, nous ramène en boucle à certaines étapes précédentes du deuil. Cette torture mentale est inutile et inhumaine et, en tant que président de la République, vous pouvez y mettre fin » précise la lettre ouverte de l’association des parents des victimes du crash du 8 juin 2004 de Gabon Express.
Pour rappel, cet avion, un bimoteur HS-748 transportait à son bord 30 personnes qui se rendaient à Franceville. Une vingtaine de minutes après son décollage de l’aéroport de Libreville, l’appareil de Gabon Express s’était échoué dans les eaux de la Sablière, cependant certains membres de l’équipage et quelques passagers avaient réussi à sortir de l’avion. Faute de secours et coincés dans l’épave de l’avion près de 19 personnes ont disparu, englouties par les eaux.
Quelques jours après le crash, le pilote de l'avion Patrick Mbia, le directeur de la compagnie Robert Sobeck, le secrétaire général de l'aviation civile Jean-Pierre Obiang Zué et le responsable régional du bureau Veritas Bernard Dabezies, avaient été placés en garde à vue et inculpés pour homicide involontaire et complicité, puis écroués. Mais, ces décisions auraient été revues car, ces hommes ont finalement recouvré la liberté. Et l’enquête n’a toujours pas abouti à ce jour.
Après 10 ans de combat, les familles de victimes ne baissent pas les bras et réclament justice, d’autant plus que d’après leurs témoignages, un problème mécanique aurait été signalé avant que l’avion ne décolle, mais l’administration de Gabon Express ne l’aurait pas pris en compte. Les proches des disparus attendent donc l’intervention du chef de l’Etat.