L’Etat gabonais et Addax Petroleum, filiale du pétrolier chinois Sinopec, qui s’était vue retirer l’exploitation d’un gisement de brut, ont mis fin au litige qui les opposait en signant un nouveau contrat d’exploitation et de partage de production. Selon une information rapportée par l’AFP, cet accord met fin au bras de fer économique et judiciaire entre les deux parties.
«L’accord signé entre le gouvernement gabonais et le groupe Sinopec/Addax met définitivement un terme à tous les différends existants », a déclaré le ministre du Pétrole Etienne Ngoubou lors d’une déclaration à la presse.«Il permet le rétablissement d’un climat de confiance indispensable à la poursuite de bonnes relations d’affaires entre les deux parties, eu égard aux relations d’amitié existant entre la Chine et le Gabon», a ajouté le ministre.
Au terme de l’accord, un nouveau contrat d’exploitation et de partage de production a été signé pour 10 ans avec Addax sur trois autres champs pétroliers sur lesquels la société opérait déjà.
Le litige entre les deux parties a éclaté quand l’Etat a retiré en décembre 2012 à Addax le gisement d’Obangue (sud-ouest, production d’environ 9000 barils/jour), dont l’exploitation a été confiée, par la suite, à la nouvelle compagnie publique gabonaise, Gabon Oil Company (GOC). Officiellement, la société Addax a été sanctionnée pour avoir manqué à différentes obligations contractuelles fiscales, douanières et environnementales.
Addax avait porté le contentieux devant la cour arbitrale de la Chambre internationale de commerce de Paris qui a donné, en septembre 2013, raison à l’Etat gabonais. Malgré ce verdict, les négociations avaient continué entre les deux parties en vue de trouver un accord à l’amiable.
Selon le ministre gabonais du Pétrole, «Addax a reconnu le préjudice causé à l’Etat gabonais, dont le montant cumulé estimé excède le milliard de dollars».
Le différend opposant l’Etat gabonais à Addax a fait craindre à certains acteurs de l’industrie pétrolière une dégradation du climat des affaires au Gabon, où le gouvernement s’apprête à attribuer dans les prochains mois une série de licences d’exploration en offshore profond et très profond.