Dans le cadre de la mise en place d’une Commission ad hoc devant plancher sur la résolution des différents griefs soulevés par les centrales syndicales à l’encontre du gouvernement et sources des remous sociaux constatés actuellement sur l’ensemble du territoire national, la salle de l’Immeuble Arambo a encore servi de cadre le 24 novembre 2014, à une grande réunion d’examen du projet de décret proposé par l’exécutif aux partenaires sociaux qui l’ont, après y avoir apporté des amendements, adopté à l’unanimité, au grand dam de certains pessimistes qui ont vu en cette occasion, une relance du dialogue franc et sincère entre les parties, suivant les instructions du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Il a fallu ajouter des chaises sur les différentes allées de la grande salle de conférence de l’immeuble Arambo pour pouvoir contenir les membres des différentes centrales syndicales venus par centaines, assister à l’examen, article par article, du projet de décret conditionnant désormais l’avenir de leurs mouvements.
Autour de la quasi-totalité des membres du gouvernement dont il a la charge, le Professeur Daniel Ona Ondo a, après avoir remercié les uns et les autres pour leur présence à cette rencontre, rappelé le caractère patriotique qui devrait animer chacun des intervenants.
Il a notamment indiqué que personne n’avait intérêt à ce que l’on n’aboutisse pas à un résultat consensuel. Il a aussi fait savoir que le Président de la République qui l’a mandaté à mener à bon port ces échanges attendait des résultats probants dans un délai relativement raisonnable. Ainsi, prenant la parole en tant que Secrétaire général de la Commission de travail, le Secrétaire Général du Gouvernement, M. Ali Akbar Onanga Y’Obeghé a fait part à l’assistance composée essentiellement des différentes centrales, de la nature du travail effectué par ses services depuis la dernière rencontre.
Il a notamment déclaré avoir reçu plus d’une quarantaine d’amendements des différents centrales et concernant le projet de décret porté à leur connaissance. Il s’agissait des contributions et des enrichissements sur le décret proposé par le gouvernement.
En déroulant ainsi le texte initial, des amendements proposés par les différents intervenants étaient introduits au fur et à mesure que l’on avançait. Sur des points paraissant incompris des centrales, le Chef du gouvernement donnait des explications qui cadraient avec les attentes des uns et des autres. Les apports de certains syndiqués à l’instar de Simon Ndong Edzo et Fridolin Mvé Mintsa, respectivement membres du SENA et de Mosaap TGV ont été pour beaucoup dans l’enrichissement du débat.
Les deux parties ont chacune à chaque fois, présenté ses arguments selon que l’article en discussion lui était favorable ou non. Là où il y avait divergences et en tant que Président de la Commission, Daniel Ona Ondo, en bon pédagogue, donnait toujours une réponse qui soit satisfaisante pour tous. Au terme donc des échanges qui auront duré plus de quatre heures d’horloge, les 18 articles contenus dans le projet de décret ont été adoptés à l’unanimité des centrales qui ont largement ovationné le gouvernement (acte rarissime) pour ce qu’ils estiment être, une véritable volonté d’avancer ensemble.
Quant au chronogramme d’exécution des points inscrits dans le décret comme souhaité par l’un des pairs d’une centrale syndicale très en vue sur le terrain, il a été convenu qu’il sera consigné dans le règlement intérieur qui sera élaboré lors des travaux en commissions.
Pour ce qui concerne la durée de cette commission, la majorité a opté pour deux semaines renouvelables une seule fois, c’est-à-dire finalement, un mois de travaux. Durant cette période, le secrétariat permanent sera assuré par le Secrétariat Général du Gouvernement qui sera pour l’occasion, assisté des membres issus des deux parties, y compris d’autres horizons.
En attendant l’ouverture officielle des négociations après constitution des commissions et sous-commissions, les centrales ont été invitées à faire parvenir rapidement auprès du Secrétariat permanent, la liste de leurs représentants afin d’entamer les travaux. C’est in fine, une nouvelle confiance mutuelle entre le gouvernement et les partenaires sociaux qui vient être approuvée à une majorité écrasante.